Toutes nos préocupations badines qui peuvent si nous n'y prenons gardes devenir arides, et la réflexion d'une personne dont le point de vue m'importe me conduisent à rechercher dans les recoins des souvenirs, la male des indes de la pensée vagabonde dans un corps itinérant, une conduite à tenir.
Montesquieu est pour moi un repère.
Comme la déclaration des droits de l'homme est un phare, le sommet de la pyramide des normes juridiques vers laquelle je me tourne lorsque je me sens perdu sur le plan des valeurs.
Montesquieu, donc, dans ses "Lettres persannes", écrivait que son objectif était de "joindre la politique, la morale et la philosophie à une sorte de roman ».
Du coup, le regard décalé sur les maux du temps devient compréhensible, la duplicité fait partie de l'approche.
Mais cette vision orientaliste de la gestion d'une révolte de sérail est d'une actualité que je trouve éblouissante.
Tout d'abord, comme dans le sérail d'Usbeck, il y a une révolte de certains qui sourd.
Qui l'entendra?
Il y a d'éternels "Rica", légers et drôles, pétillants et tournoyant autour des monolythes de la pensée unique, de la malbouffe, des économies à tout prix, de l'unification de tout etc...
L'échec de l'humanisme et de la spiritualité dans le respect des autres, athées ou croyants échec de l'ouverture à l'autre, de la prise en compte des plus pauvres des exclus, automaticité de la justice, inquitudes pour les plus petites officines dédiées à la défense des plus dénunis, privatisation des fonctions les plus essentielles de l'Etat, tout ceci me fait rechercher l'Usbec derrière tout cela et avoir le blues de l'avocat individuel...
Pourtant, on m'a dit un jour, "il n'est pas nécessaire d'espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer".
Les mots de mon serment, sur lequel je reviendrai le 26 mai avec le sens qu'a voulu mettre derrière chaque sa créatrice, Madame HALIMI, la pratique quotidiene de mes confrères, le sourire de certains clients, la fidélité de ceux qui ne se sont pas souciés de mon bardas de diplômes et m'ont confié leurs misères et leurs causes depuis presque quatre ans, tout cela me donne des raisons d'espèrer ui ne sont pas solvables dans la réforme!
Avec Monstesquieu et vous (de Valllon, Epailly, Croiszet, Lo Re, etc...) j'ai trouvé je crois trois parades au marasme ambiant trois remèdes aux "lettres orientales" du CNB:
- La révolte;
- La philosophie dans l'humour;
- La science.
J'espère que la raison reviendra au centre du pacte social des lois et de notre pratique du conseil et de la défense!
Tout cela est si fragile.
N'oublions pas que certains confrères se sont fait interdire alors qu'ils étaient en robe l'entrée de leur Tribunal!
Bonne journée.
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