Un communiqué de presse de la Fédération 3977 contre les maltraitances vient confirmer des faits contre lesquels il est urgent d'agir : la souffrance des personnes vulnérables institutionnalisées est en hausse.

La Fédération 3977 précise que « l’évolution s’explique principalement par celle des maltraitances en établissement en forte hausse de 2020 à 2021 (+291 soit + 44%) alors qu’elles étaient en repli apparent au 1er semestre 2020, relativement à 2019 (-83 soit – 11%) » et que « le fait saillant de cette période est donc l’irruption des maltraitances d’origine institutionnelle (qui ne se limite pas aux établissements) ».

  • Concernant les types de maltraitances

- l’augmentation est nette pour les maltraitances liées aux soins (+ 90 soit + 57%), essentiellement des négligences,

- le non-respect des droits explique aussi ce rebond de 1er semestre (+122 soit + 43%), en particulier les limitations de déplacements des résidents, et les restrictions de visites des familles aux résidents en établissement, y compris depuis la levée « officielle » des confinements. Ces restrictions portent sur des limitations hebdomadaires (pas de visites le dimanche, visites très réduites en semaine) mais également des contrôles dissuasifs, comme des exigences de tests négatifs chez des visiteurs déjà porteurs d’un « pass sanitaire ».

La Fédération 3977 attire l’attention sur les maltraitances d’origine institutionnelle, qui vont à l’encontre des intentions des professionnels de l’aide et des soins, en règle soucieux pour la plupart de répondre au mieux aux besoins des résidents vulnérables.

Le communiqué ajoute que « l’explication pourrait bien tenir à des ressources de personnels insuffisantes liées à la faible attractivité des métiers concernés, ou à des formations lacunaires, mais aussi à des difficultés de management, voire à des directives inappropriées.

  • En conclusion : Nos aînés sont moins bien traités que nos enfants.

Les normes qui s’imposent aux établissement accueillant des personnes adultes vulnérables (âgées et/ ou en situation de handicap) sont moins contraignantes ; il existe un manque de transparence et une quasi-absence de sanctions. Le système de contrôle est apparu inefficace et inadapté.

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Sources : COMMUNIQUĒ DE PRESSE : F é d é r a t i o n   3 9 7 7   contre les maltraitances