La genèse est fondement. C'est ce qu'elle inspire, ce qu'elle rappelle, ce qu'elle révèle et qui s'impose à moi, ce qui est malgré moi que je ne combats plus, qui me rend tout aussi vulnérable que cela peut me transporter vers la félicité.
Je me vois forte, je suis si frêle,
Je me pense grande, je suis si petite,
Je crois m'imposer, je m'expose.
Ce qui me tourmente me fait vivre.
Ce qui m'effraie, ne rend confiante.
Ce qui me trouble me rend sereine.
Je n'ai aucune certitude
De ce que je suis.
Je me regarde, je ne vois rien.
Pas de reflet, pas de couleur.
Je vis en noir.
Mon sac de frappe m'a trahie.
Mes coups portés sont inactifs,
Ma force est subjective
Je me suis dévoyée.
J'ai mis ma robe pour me montrer.
Quelqu'un l'a arrachée,
Quelqu'un m'a censurée,
Je me pensais un,
Mais me découvre une,
J'avais des prétentions,
Je n'ai pas d'attribut,
J'étais asexué,
Je suis féminisée.
Rien ne remplacera pour un esprit obtus,
Une robe remplie de ce que je n'ai pas,
Il la choisit robuste, gage de toute puissance,
Il la rêve très grande, signe d'intelligence,
Il la préfère usée, preuve de ténacité.
L'égalité n'existe pas.
Dans mon métier, j'ai mis ma robe pour me cacher.
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