Une indemnisation obtenue pour qu’un jeune homme recommence sa vie

 

Mon client, apprenti n’en pouvant plus d’être payé régulièrement en retard, avait tenté de se faire compensation lui-même, en retenant tout simplement un des véhicules du garage où il était employé.

Il est hélas tombé sur de véritables sauvages en guise de patrons, qui l’ont tabassé avec tous les outils qui leur passaient sous les mains, et enfermé des heures dans une cabine de peinture, le laissant croire qu’il n’en sortirait jamais.

Plus que les séquelles physiques (le DFP n’est pas considérable), ce jeune homme aura été marqué à jamais (d’où un pretium doloris conséquent) par cette scène qui mérite la plus grande sévérité. Comme souvent quand je suis de ce côté de la barre, j’ai été très déçu par les sanctions pénales, trop modérées à mon goût. Si c’était à plaider de nouveau, j’y serai allé beaucoup plus violemment.

L’indemnisation, elle, est correcte. 

A l’issue, mon client me dit : « je pars, loin, tout oublier. Je m’engage dans l’armée ». On peut le comprendre.

 

[écrit le 27 mai 2011]