La filiation paternelle peut être contestée en rapportant la preuve que le mari ou l'auteur de la reconnaissance n'est pas le père.

L'action appartient à différentes personnes, selon l'établissement de filiation ou l'existence ou non d'une possession d'état.
{la possession d'état se définit comme une présomption légale permettant de prouver le lien de parenté avec l'enfant sur la base d'un nombre de faits constatés par la famille et l'entourage (transmission du nom à l'enfant, vie de famille, comportement de la personne en tant que père de l'enfant, entretien de l'enfant, reconnaissance du lien de paternité par tous.}

Quand la possession d'état est conforme au titre, le délai de prescription est de 5 ans. Seuls peuvent agir l'enfant, l'un de ses père et mère ou celui qui se prétend le parent véritable.
La prescription court à compter du jour où la possession d'état a cessé ou du décès du parent dont le lien de filiation est contesté.

A défaut de possession d'état conforme au titre, la prescription est de 10 ans.

Lorsque la filiation établie par la possession d'état a été constatée par un acte de notoriété, l'action en contestation appartient à toute personne qui y a intérêt. Elle est prescrite dans le délai de 10 ans à compter de la délivrance de l'acte.

L'action relève de la compétence du Tribunal de Grande Instance. L’assistance d’un avocat est obligatoire.

Si le Tribunal fait droit à la demande, le lien de filiation est annulé de manière rétroactive.
Les droits et obligations qui pesaient sur le parent n’existent plus. L’annulation entraîne de plein droit le changement de nom de l’enfant mineur.