Depuis le 1er septembre 2007, le stage d'avocat à disparu.
Les avocats en cours de stage sont automatiquement inscrits au grand tableau depuis le 1er septembre 2007.
Cette situation résulte de la loi du 11 février 2004 qui a supprimé le stage
Président de la Fédération Nationale des Unions de Jeunes Avocats en 2003-2004, j'ai combattu cette suppression du stage.
Malheureusement à la fin de l'année 2003 le texte était déjà voté en seconde lecture et le Garde des Sceaux avait d'ores et déjà annoncé à la tribune de l'Assemblée Nationale la suppression du stage comme une avancée et comme une demande de la profession.
Effectivement, le Conseil National des Barreaux avait voté la suppression du stage soutenu par un certain nombre d'élus membres des Unions de jeunes avocats.
Sur ce sujet, je ne peux pas dire que nous étions très solidaires au sein de notre "fédé"...
Notre mobilisation à la fin de l'année 2003 a quand même permis de faire supprimer le tutorat, sorte de stage dévalorisé sans contrepartie financière.
La Garde des Sceaux a accepté de retirer ce tutorat de la loi considérant effectivement les dangers qu'il pouvait constituer.
A Grenoble, malgré tout, le tutorat a été voté par notre Conseil de l'Ordre et présenté comme une avancée pour les jeunes confrères.
Je fus l'un des rares membres de ce Conseil de l'Ordre a voter contre.
Je constate que dans la réalité des faits, ce tutorat n'est jamais rentré en pratique à Grenoble et c'est tant mieux.
S'il s'agit simplement pour les plus jeunes de pouvoir avoir des tuyaux et des conseils auprès des plus anciens, les membres du Conseil de l'Ordre doivent assumer leurs tâches, et l'ensemble des confrères, membres ou pas du Conseil de l'Ordre doivent également assurer cette tâche qui doit rester tout à fait désintéressée.
Le Conseil de l'Ordre n'a pas de mon point de vue à conférer à un certain nombre de confrères le titre de tuteur.
Dans cette profession de plus en plus difficile, face à la logorrhée législative et à la complexification des procédures, l'expérience ne peut être acquise qu'en cabinet.
Je ne crois pas à la viabilité économique de ce qu'on appelle les primo-installants, c'est-à-dire ceux qui s'installeront directement en cabinet individuel après leur certificat d'aptitude à la profession d'avocat.
Certes ils sont aptes, ils sont avocats de plein exercice, ils ne doivent pas être affublés du titre de stagiaire mais rien ne remplacera l'expérience professionnelle auprès d'un confrère plus chevronné.
C'est pourquoi, j'espère et je souhaite que la suppression du stage n'entraîne pas la suppression de l'obligation de collaboration en tout début d'exercice.
Si cette obligation n'est plus juridique, elle doit l'être sur le plan moral, vis-à-vis des clients, vis-à-vis de nous-mêmes et vis-à-vis de la profession.
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