Source :
. CAA Versailles, 4e chambre, arrêt n°21VE02220 du 20 octobre 2021.
A lire également :
. Rupture conventionnelle collective : le jackpot fiscal pour les salariés ! (Merci Macron).
. French labour law - The Rupture Conventionnelle Collective (RCC - collective mutual agreed Termination) [1].
Dès lors qu’un site est voué à la fermeture, peut-il y avoir accord sur une rupture conventionnelle collective ? Non, répond la Cour administrative d’appel de Versailles.
La Cour administrative d’appel répond par la négative et annule le jugement du Tribunal administratif d’Orléans et la décision de la DIRECCTE.
Ainsi, la DIRECCTE ne peut pas valider un accord collectif portant rupture conventionnelle collective visant les salariés d’un établissement qui est destiné à fermer.
Les ruptures conventionnelles collectives ont été créées par l’ordonnance n°2017-1887 du 22 septembre 2017, pour faciliter les ruptures de contrat de travail et surtout pour éviter le recours aux PSE
Du fait de la relative nouveauté de ce régime de rupture du contrat de travail, qui est exclusif de tout licenciement, la jurisprudence joue donc un rôle majeur dans son interprétation, notamment au regard de son application à la fermeture définitive d’un site entier d’une entreprise, conformément à l’article L1237-19 du Code du travail.
Par conséquent, il s’agissait surtout de déterminer si la mise en place d’une rupture conventionnelle collective dans ce contexte particulier, s’assimilait ou non, à un licenciement ?
La Cour administrative d’appel de Versailles a répondu sévèrement par l’affirmative, restreignant de ce fait, le régime de la rupture conventionnelle collective, qui peut se révéler être un instrument dangereux dans les mains des employeurs qui peuvent l’utiliser pour éviter le recours à un PSE.
En fait, la Cour administrative d’appel n’a fait qu’assurer le respect de la finalité de la rupture conventionnelle collective, qui consiste à exclure tout licenciement.
La décision de la Cour administrative d’appel n’est toutefois pas novatrice en ce qu’elle permet de mettre en application les réponses données par le Ministère du travail en novembre 2019 sur plusieurs questions concernant la rupture conventionnelle collective :
« La RCC ne peut et ne doit pas être proposée dans un contexte de difficultés économiques aboutissant de manière certaine à une fermeture de site, ce qui aurait pour effet de fausser le caractère volontaire de l’adhésion au dispositif et de ne pas permettre le maintien dans l’emploi des salariés non candidats à un départ ».
Cet arrêt doit être approuvé.
Pour lire l’intégralité de la brève cliquez sur le lien ci-dessous.
English version
Employees, executives, senior executives - Collective termination of agreement: no RCC in the event of site closure (CAA Versailles 20 Oct. 2021)
Source:
CAA Versailles, 4th chamber, judgment n ° 21VE02220 of October 20, 2021.
To read also:
Collective termination (RCC): how to implement it in companies with less than 50 employees?
Collective contractual termination (RCC): collective agreement model for companies and unions
Collective contractual termination: the tax jackpot for employees! (Thanks Macron).
French labor law - The Rupture Conventionnelle Collective (RCC - collective mutual agreed Termination) [1].
Once a site is doomed to closure, can there be agreement on a collective contractual termination? No, replies the Versailles Administrative Court of Appeal.
The Administrative Court of Appeal replied in the negative and quashed the judgment of the Administrative Court of Orléans and the decision of DIRECCTE.
Thus, DIRECCTE cannot validate a collective agreement on collective termination of the agreement targeting the employees of an establishment which is intended to close.
Collective contractual terminations were created by Ordinance No. 2017-1887 of September 22, 2017, to facilitate termination of employment contracts and above all to avoid recourse to PES
Due to the relative novelty of this employment contract termination regime, which is exclusive of any dismissal, case law therefore plays a major role in its interpretation, in particular with regard to its application to the final closure of an entire site. '' a company, in accordance with article L1237-19 of the Labor Code.
Consequently, it was above all a question of determining whether the establishment of a collective contractual termination in this particular context, amounted or not to a dismissal?
The Versailles Administrative Court of Appeal responded sternly in the affirmative, thereby restricting the collective contractual termination regime, which may turn out to be a dangerous instrument in the hands of employers who can use it to avoid use of a PES.
In fact, the Versailles Administrative Court of Appeal only ensured respect for the purpose of collective termination, which is to exclude any dismissal.
The decision of the Administrative Court of Appeal is not, however, innovative in that it makes it possible to implement the answers given by the Ministry of Labor in November 2019 on several questions concerning the collective contractual termination:
"The RCC cannot and must not be proposed in a context of economic difficulties resulting in a certain way in a site closure, which would have the effect of distorting the voluntary nature of membership in the system and preventing the continuation of in the employment of employees who are not candidates for departure ”.
This judgment must be approved.
To read the full brief click on the link below.
Frédéric CHHUM avocat et membre du conseil de l’ordre des avocats de Paris (mandat 2019-2021)
CHHUM AVOCATS (Paris, Nantes, Lille)
e-mail: chhum@chhum-avocats.com
https://www.instagram.com/fredericchhum/?hl=fr
.Paris: 34 rue Petrelle 75009 Paris tel: 0142560300
.Nantes: 41, Quai de la Fosse 44000 Nantes tel: 0228442644
.Lille: 25, rue Gounod 59000 Lille tel: 0320135083
Pas de contribution, soyez le premier