L'OMS recommande d'appliquer un seuil de concentration 4 fois inférieur au « niveau d'action » le plus exigeant que la législation française préconise actuellement.

Issu de la désintégration de l'uranium naturellement contenu dans les sols, le radon, gaz inodore et cancérigène, pénètre dans les bâtiments où sa concentration peut alors croître fortement. En France, seuls les établissements recevant du public sont soumis à des « niveaux d'action ». Il n'existe aucune exigence pour l'habitat, lieu où l'on passe la majeure partie de son temps. L'arrêté du 22 juillet 2004, relatif aux modalités de gestion du risque lié au radon dans les lieux ouverts au public, exige des actions en fonction de seuils fixés à 400 Bq/m³ et 1 000 Bq/m³. On est bien loin des 100 Bq/m3 que l'OMS recommande de fixer comme « niveau d'action ».

Première cause de cancer du poumon pour les non fumeurs

Après avoir rappelé que l'exposition au radon est la première cause de cancer du poumon pour les non fumeurs, l'OMS précise que le risque de développer un cancer du poumon augmente de 16% lorsque la concentration en radon croît de 100 Bq/m3. Aussi, l'OMS met en avant l'augmentation du risque pour les fumeurs exposés.

Pourtant, les techniques pour limiter l'accroissement de la concentration du radon dans les bâtiments sont simples. L'OMS parle, par exemple, de remplir les fissures du plancher et d'améliorer la ventilation.