Berlin, correspondance. "Médiocre." C'est la note sans appel attribuée par les industriels allemands à la chancelière Angela Merkel pour sa gestion de la transition énergétique, selon un sondage mené par l'Institut économique de Cologne IW, publié mi-août.

Si elle n'était pas formulée par ses amis politiques, cette ferme condamnation aurait pu coûter cher politiquement à la candidate chrétienne-démocrate. Car, avec l'accélération de la transition énergétique, deux ans après l'annonce surprise de la sortie anticipée du nucléaire en 2011, le bilan est peu reluisant. Ni les industriels, ni les consommateurs, ni l'environnement n'en profitent pour l'instant.

Cette transition énergétique se traduit en effet par une série d'effets pervers. Le premier est la hausse du prix de l'électricité en Allemagne. Les consommateurs et les petites et moyennes entreprises payent pour cette énergie un des tarifs les plus élevés d'Europe. La loi sur les énergies renouvelables de 2000 a créé une spirale inflationniste sur l'électricité, au point que les industriels s'inquiètent de la compétitivité du pays à moyen terme. Peu de politiques osent réellement porter l'estocade contre Angela Merkel sur ce dossier, tant il est complexe. (suite de l'article)