Il faudrait faire un constat, national, et formuler des propositions constructives pour que la dérive administrative de notre justice soit freinée.

La moitié des audiences de la justice de proximité se déroulent déjà sans avocats...

"Après tout à quoi cela sert?

On m'a si bien expliqué dans l'association du coin ou sur la borne internet, les fiches du ministère..."

"Mais le droit sert-il pour les petits conflits?

Du bon sens quoi!"

De minimis non curat praetor!

Alors, monsieur toutlemonde acceptera de perdre 100 euros parceque "c'est logique"!

Et en colonnes par deux, en avant... marche!

Les avocats désignés d'office font des kilomètres pour défendre leurs clients, ils avancent les frais d'hôtel, de voiture, de secrétariat... Passent une semaine aux assises pour défendre ceux dont personne ne veut en faisant l'avance des frais à l'Etat!

Sans compter désormais que ce sont nos cabinet qui impriment les procédures envoyées par internet.

Les avocats passent des heures à expliquer les décisions de justice à ceux qui savent à peine lire, mais qui les consultent par exemple lorsque leurs enfants sont placés sur un simple signalement au parquet un vendredi soir... en OPP?

"C'est quoi une OPP?!!

Il est où mon gamin?"

Les avocats sont un lien entre l'Etat et la Nation, un lien que Monsieur Badinter avait perçu, les faire disparaître des prétoires, rendre une justice privée c'est retourner au droit le plus arcahïque qui soit, celui du plus fort.

Ils apportent un service, de façon indépendante, probe etc...

Ils ont juré devant la première chambre de la Cour d'Appel, en rang d'oignon sous la baguette du Maître des Cérémonies...

Rituel immuable et sacré de l'acte de justice.

Se rapprocher des autres, rendre au systhème ce qu'il a donné...

Servir!

Au nom de cette foi et pour réaliser tout cela les avocats individuels s'endettent, emploient des personnels formés dans des écoles sélectives.

Ils ont eux aussi travaillé à la bougie, cela ne leur a pas forcément donné le goût de la revanche mais plutôt du partage, se rapprocher des faibles, peser du coté de la raison!

Il faudrait faire le compte de ces cabinets individuels et de leurs salarieés, le compte des sommes payées aux diverses caisses et la contrepartie que le systhème leur accorde serais-ce en considération.

Le systhème qui leur fait une concurrence difficile, à comencer par les conseils en toutes matières délivrés gratuitement, plus ou moins à propos.

Selon la dernière statistique de l'ANAAFA, les cabinets individuels voient leurs chiffre d'affaire reculer...

Les charges augmenter, près de 70%...

Là encore "De minimis"...

Mais qui représente et défend les cabinets individuels, les entrepreneurs "micros", les artisans de la profession?

Le CNBF pourrait peut être nous permettre de relayer les positions des ordres au travers nos blogs?

A défaut, il nous appartiendra, en diffusant les messages, par nous mêmes, d'être pédagogues pour que ceux à qui nous venons quotidiennement en aide qui nous considèrent, nous, nos clercs, nos collaborateurs, nos photocopieuses, notre papier, notre temps comme des acquis, se rendent compte que nos combats sont également les leurs.