En quelques lignes car le temps m'empêche de retracer le colloque en entier qui se tenait à Marseille il y a quinze jours sur le sujet en exergue:
Le matin y avait deux camps:
- Celles qui disaient "moi je ne défendrai jamais des violeurs", mais je ferai tout pour qu'ils soient défendus;
- Celles qui affairmaient "moi j'adore défendre les violeurs"...
Camille GIUDICELLI avec douceur a ramené tout le monde sur le terrain du coeur et de notre métier commun: Défendre!
Elle a terminé en citant un poème de BARJAVEL sur le PRINTEMPS... (J'étais fier et ému lorsqu'elle a dit que j'étais son "filleul")
Une merveille!
Mon intervention principale au cours des débats a consisté à emmettre le voeux que je ne sois pas un jour contraint de revendiquer à ce que l'on dise "Le conscience, le dignité..." simplement pour affirmer mes droits de mec!
Je pense que les combats menés sont respectables et constituent des acquis, mais que aujourd'hui l'égalité ne doit pas rimer avec une déresponsabilisation des femmes (qui serait contraire avec le statut qu'elles méritent - Il existe aussi une violence faite aux hommes dénoncée dans certains pays).
L'égalité c'est l'égalité, pas un dispositif spécifique pour chacune des catégories qui renforce les différences et les ségrégations.
Une de mes grandes anciennes, le Capitaine Simone SAROLLA, n'a-t-elle pas participé, à la tête de sa compagnie, aux combats de libération de Marseille?
Elle figure en bonne place dans le livre du Général de Lattre de Tassigny sur l'histoire de la première armée.
Elle a vécu avec une femme... et alors?!
Sa mémoire m'est vive et glorieuse!
Une (jeune) consoeur a appellé une prise de conscience politique sur ce point de l'égalité chèrement acquise entre les hommes et les femmes qu'il y a lieu de chérir sans esprit de revanche.
Une réconcilliation miraculeuse semblait arriver.
L'après midi était plus sereine, instructive, réconcillant les contraires...
On souhaitait que la note se prolonge, on ne parvenait plus à se quitter tant la glace était brisée et les conversation passionnées!
Bravo aux organisateurs de nous avoir offert ces grands témoignages.
Disons que j'ai eu la chance de receuillir la réponse de Mme HALIMI sur le sens qu'elle a voulu mettre sous les mots du serment qu'elle a imaginé pour nous.
Il me semble que je devrais consacrer un billet là dessus, j'en ai envie en tout les cas.
Quelqu'un (je ne dirai pas qui pour ne pas avoir à choisir un camp) a lancé l'idée d'une association de réconcilliation autour des valeurs républicaines hommes ou femmes compris sans exclusive et pour l'application moderne des droits de l'homme dans le droit en construction!
J'adhère!
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