Dans le cadre de son pouvoir disciplinaire, en cas de manquement de son salarié, l'employeur peut décider de modifier le contrat de travail à titre de sanction (ex. mutation disciplinaire, déclassement ...). Le salarié peut alors refuser cette sanction mais dans ce cas, il prend le risque de faire l'objet d'une sanction plus lourde prononcée par son employeur.

 

La question posée à la cour de cassation était de savoir si l'employeur devait convoquer à un entretien préalable avant de prononcer la nouvelle sanction ?

La haute juridiction à déjà précisé par le passé que l’employeur doit convoquer dans un tel cas l’intéressé à un nouvel entretien dans les deux mois suivant le refus (soc. 28 avril 2011 et 15 janvier 2013).

Dans l'affaire tranchée le 16 septembre 2015 par la Cour de cassation (pourvoi n°  14-10325), la convocation n'avait pas eu lieu. En effet, suite au refus du salarié d’une mutation avec baisse de salaire en raison de son comportement fautif, l’employeur avait notifié directement son licenciement sans avoir procédé à un nouvel entretien préalable.

Et bien la Cour de cassation rappelle que le défaut d’entretien, s'il peut constituer une irrégularité de procédure, n'a pas pour effet de priver le licenciement de cause réelle et sérieuse, la nouvelle sanction étant toujours motivée par la faute à l’origine de la procédure disciplinaire.

 

Jean-philippe SCHMITT
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