Les infections nosocomiales, ou infections associées aux soins, constituent un problème de santé publique important en France. Voici quelques statistiques récentes sur le sujet :

 

                1.            Prévalence et incidence :

                •             Environ 6 à 7 % des hospitalisations en France sont associées à des infections nosocomiales, ce qui représente environ 750 000 cas par an sur 15 millions de patients hospitalisés.

                •             Une enquête nationale de prévalence menée en 2022 a révélé une augmentation des infections nosocomiales par rapport à 2017, avec une participation de 1 155 établissements de santé et 151 676 patients inclus.

                2.            Types d’infections :

                •             Les infections urinaires sont les plus fréquentes (28 %), suivies des pneumonies (16,3 %), des infections du site opératoire (14,3 %) et des bactériémies/septicémies (12,1 %).

                3.            Micro-organismes responsables :

                •             Les principaux germes impliqués sont Escherichia coli (22,2 %), Staphylococcus aureus (12,2 %), Enterococcus faecalis (7 %) et Pseudomonas aeruginosa (6,9 %). Environ 7,9 % des infections nosocomiales en 2022 étaient liées au SARS-CoV-2 .

                4.            Gravité et mortalité :

                •             Les infections nosocomiales sont responsables de 22 % des événements graves liés aux soins, après les complications chirurgicales (37,5 %) et les accidents médicamenteux (27,5 %).

                •             Chaque année, ces infections sont impliquées dans 7 000 à 10 000 décès. Parmi eux, 3 000 à 5 000 décès sont directement attribuables aux infections nosocomiales, dont environ la moitié sont causés uniquement par ces infections.

 

Ces chiffres mettent en évidence l’importance de la prévention et de la surveillance des infections nosocomiales pour améliorer la sécurité des patients dans les établissements de santé. Pour plus d’informations, vous pouvez consulter les sites de Santé publique France et du CPIAS.