Le droit d’accès au juge est un droit fondamental.
Aussi, sauf abus manifeste et extrême mauvaise foi du justiciable, une action judiciaire aboutissant au rejet de la demande n’est pas abusive et ne peut conduire à la condamnation du demandeur à des dommages et intérêts.
Parfois, en matière prud’homale, l’employeur dénonce une contestation abusive du licenciement ou autre par le salarié.
Dans cette affaire, le conseil de prud’hommes avait donné raison au salarié mais suite à l’appel de l’employeur, la Cour avait rejeté les demandes du salarié qui contestait son licenciement pour faute lourde.
L’employeur avait alors réclamer des dommages et intérêts pour procédure abusive.
La Cour de cassation a rappelé que sauf circonstances particulières qu'il appartient au juge de spécifier, l'action en justice ne peut constituer un abus de droit dès lors que sa légitimité a été reconnue par la juridiction du premier degré.
Cass. soc. 12-9-2018 n° 16-25.669
Jean-philippe SCHMITT
Avocat à DIJON (21)
Spécialiste en droit du travail
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