Pour qu’une rupture conventionnelle soit valable, il faut que chaque partie ait eu un exemplaire de la convention au moment de la signature.
En effet, la remise de cet exemplaire permet que chaque partie ait pleinement conscience et connaissance du délai de rétractation de 15 jours.
La Cour de cassation vient à cet égard de rappeler que seule la remise au salarié d’un exemplaire de la convention de rupture signé des deux parties lui permet de demander l’homologation de la convention et d’exercer son droit de rétractation en toute connaissance de cause.
En conséquence, il a été jugé que la rupture conventionnelle n'est pas valable dès lorsque l'employeur n'a adressé au salarié le formulaire de rupture signé qu'après la rupture du contrat de travail.
En cas d’annulation par le juge prud’homal de la rupture conventionnelle, la rupture du contrat sera alors considérée comme un licenciement sans cause réelle et sérieuse ouvrant droit aux indemnités de rupture et au dédommagement de la perte injustifiée de l’emploi.
Cass. soc. 26-9-2018 n° 17-19.860
Jean-philippe SCHMITT
Avocat à DIJON (21)
Spécialiste en droit du travail
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