J'ai assisté en compagnie du Président du Conseil National des Barreaux et de Marie-Aimée PEYRON, membre du bureau du Conseil National des Barreaux à la rentrée des Barreaux de Montréal le 7 septembre dernier et aux rentrées communes du barreau de QUEBEC et du QUEBEC le 8 septembre dernier.

Le Conseil National des Barreaux a régularisé à cette occasion une convention d'échange avec le Barreau du QUEBEC.

Nous avons en effet des informations à recevoir de ce Barreau sur un certain nombre de sujets et notamment la création de l'assurance protection juridique qui a été organisée et mise en place entre plusieurs compagnies d'assurances et le Barreau pour un montant de 4 dollars canadiens par mois.

La loi du 19 février 2007 a modifié le mécanisme de l'assurance de protection juridique et si nous voulons faciliter l'accession à la justice des classes moyennes, c'est-à-dire tous ceux qui ne sont pas pris en charge par l'aide juridictionnelle, le Conseil National des Barreaux devrait approfondir la question de l'accès à l'assurance de protection juridique.

Il ne s'agit pas de "privatiser" une partie du contentieux en le laissant entre les mains des compagnies d'assurances, mais si la loi du 19 février 2007 est appliquée dans son intégralité, sans faux-semblant ni détournement, il y a effectivement un domaine à explorer.

Le plus fascinant concernant le Barreau du QUEBEC reste la fluidité entre les professions de magistrats et d'avocats : www.barreau.qc.ca

Un magistrat est forcément un ancien avocat.

Cela détend les rapports entre "ces jumeaux de la justice" et les échanges auxquels nous avons pu assister sont inimaginables dans notre pays où règne certes un respect mutuel mais teinté de suspicions et de méfiance.

Depuis des années, je milite pour une unification des formations de Magistrat et d'Avocat au sein d'une grande école professionnelle du droit.

Il ne s'agit pas d'un projet utopique, avocats et magistrats sont issus de la même famille, des mêmes bancs de l'Université, cette famille ne doit pas se décomposer au fil de la pratique professionnelle.

C'est cette ambiance entre avocats et magistrats au QUEBEC que j'aimerai retrouver en France.