La liberté d'expression comprend la liberté d'opinion, toutes deux nécessaires et primordiales, dans une société démocratique.
Un ancien membre du Conseil d’Administration de la grande mosquée de Lyon, avait vertement critiqué la gestion de l’iman de la grande mosquée, et le comportement du directeur.
Poursuivi pour diffamation par ceux-ci, la Cour d’Appel de Lyon l’avait retenu dans les liens de la prévention.
La Cour Européenne des Droits de l’Homme, par arrêt du 18 septembre 2008 (CEDH n° 35916/04 – Chaliabi C/ France), a estimé qu’il y avait ingérence disproportionnée dans le droit à la libre opinion et d’expression aux motifs que :
1 – la gestion d’un lieu de culte constitue une question d’intérêt général ;
2 – l’iman et le directeur d’une mosquée, sont des personnages publics, qui doivent accepter plus largement la critique en raison de leur fonction.
Cet arrêt confirme la jurisprudence établie à la CEDH, qui considère que la liberté d’opinion et d’expression comme nécessaire et primordiale, dans une société démocratique.
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