L’originalité de cet arrêt est qu’il statue sur la demande d'un salarié qui réclame la qualité de cadre dirigeant pour prétendre à un rappel de salaires du fait de l’application des minimas conventionnels de la convention collective des industries chimiques.

Le 13 janvier 2016, la Cour d’appel de Poitiers a débouté le salarié de l'ensemble de ses demandes aux motifs que :

  • ce salarié assumait effectivement des attributions de direction de la société tant au plan commercial, administratif qu'opérationnel et disposait d'une délégation de signature mais que ces attributions devaient être appréciées au regard de la nature de l'activité de l'entreprise et de son effectif qui ne comportait aucun , hormis le salarié, de sorte que ce dernier n'assumait ni une fonction de coordination entre de multiples activités, ni des responsabilités étendues à plusieurs services ou impliquant la supervision d'autres s,
  • que jusqu'au mois de mai 2012, il était placé sous l'autorité directe du gérant de la société, qui procédait à son évaluation annuelle et validait les propositions de développement de l'entreprise qu'il avait élaborées,
  • que le fait que le salarié participe, ponctuellement, aux côtés du gérant à des réunions du conseil d'administration de la société Ianesco associé unique de la société Creatmos ne lui conférait pas pour autant la qualité de compte tenu de la taille des entités respectives et des liens croisés unissant les parties, le salarié n'étant pas, par ailleurs, membre du comité de direction de la société Ianesco.

Au visa de l'article L. 3111-2 du code du travail, ensemble l'avenant n° 3 de l'accord du 10 août 1978 portant révision des classifications attaché à la convention collective des industries chimiques et connexes du 30 décembre 1952, par arrêt du 29 mars 2017, la Cour de cassation casse l’arrêt de la Cour d’appel de Poitiers aux motifs que la cour d’appel n’a pas « examiné, ainsi qu'il le lui était demandé, la situation du salarié au regard des critères définis par l'article L. 3111-2 du code du travail, la cour d'appel a privé sa décision de base légale »

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https://blogavocat.fr/space/frederic.chhum/content/un-directeur-salarié-soumis-à-la-convention-collective-de-la-chimie-est-il-cadre-dirigeant-au-sens-de-l’article-l.-3111-2-du-code-

Lire ou relire notre brève publiée dans le village de la justice : Un directeur de magasin d’Auchan France qui participe à la direction de l’entreprise est cadre dirigeant.

En savoir plus sur http://www.village-justice.com/articles/Directeur-magasin-Auchan-France-qui-participe-direction-entreprise-est-cadre,24586.html#Lq30SxZdDGi5sAji.99

Source Légifrance

C. cass. 29 mars 2017, 16-13421

https://www.legifrance.gouv.fr/affichJuriJudi.do?oldAction=rechJuriJudi&idTexte=JURITEXT000034347102&fastReqId=507836489&fastPos=1

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