Après une longue suspension de séance à l'Assemblée, les députés UMP ont renoncé à revenir sur l'exonération de la future cotisation complémentaire assise sur la valeur ajoutée des entreprises de moins de 500.000 euros de chiffre d'affaires.
L'auteur de l'amendement qui visait à abaisser le seuil à 152.000 euros, le vice-président UMP de l'Assemblée nationale Marc Laffineur, avait provoqué une vive réaction, notamment parmi les PME mais défendra néanmoins pour la forme son dispositif en séance publique avant de le retirer juste avant le vote.
La nécessité de «renforcer le lien entre l'entreprise et son territoire d'implantation» et «garantir aux collectivités territoriales des ressources adaptées» reste d'actualité.
Christine Lagarde s'est déclarée «d'accord pour faire descendre» une partie du produit de la future cotisation complémentaire sur la valeur ajoutée des entreprises vers les communes et intercommunalités.
Elle a rappelé que «le gouvernement est déterminé à protéger à l'euro près les budgets des collectivités territoriales».
La réforme de la TP va se traduire par des allègements d'impôts de 11,7 milliards d'euros pour les entreprises en 2010 et modifier le financement des collectivités territoriales particulièrement inquiètes sur les méthodes de compensation d'une telle perte.
Le changement ne s'opèrera pour les communes, départements et régions qu'à compter de 2011, l'Etat ayant promis en 2010 une compensation.
En 2011, le manque à gagner (environ 10 milliards d'euros sur la base des chiffres de 2008) devrait principalement être compensé par le versement aux collectivités du produit de diverses taxes et par une dotation budgétaire.
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