Vous vous demandez, en cas de sous-location illégale, si le locataire reste responsable lorsque le sous-locataire refuse de partir ?

 

Je m'appelle Jérémie OUSTRIC, avocat en Droit Immobilier et litige locatifs. Je vous explique comment se déroule la procédure comme pour mon Client, M. L⤵️

 


L'anecdote à l'origine du litige : 


 

600 euros contre 424 euros.

 

C’est le calcul perdant réalisé par Monsieur S., locataire à Montpellier, persuadé d'avoir déniché la martingale immobilière : louer un appartement à bas prix pour le sous-louer plus cher à Monsieur O., un occupant "invisible" .

 

Mathématique ? Non, tragique. Car le 10 août 2025, au moment où Monsieur S. rend les clés et résilie son bail, le propriétaire découvre que l'appartement n'est pas vide . Monsieur O. est toujours là. Et il refuse de partir.

 

Le piège se referme...

 


I/ L'ILLUSION DU PROFIT IMMEDIAT 


 

"Mais tant que le loyer tombe sur le compte, le propriétaire n'a rien à dire, si ?"

 

Si. Et il ne se contente pas de le dire, il a assigné son locataire et le sous-locataire illégal en justice. Monsieur L., le bailleur, a en effet découvert la combine.

 

Pourant, le contrat de bail interdisait formellement la sous-location sans accord écrit du bailleur . En ignorant cette ligne, Monsieur S. a amorcé une bombe juridique à retardement. Le locataire voulait déménager. Sauf que le "sous-locataire", lui refuse de partir. Paniqué, le locataire donne son congé et quitte les lieux.

 

Le propriétaire hérite alors du pire scénario : un locataire officiel évaporé et un occupant de fait dans son salon.

 

Vous pensez peut-être que Monsieur S. est sauvé parce qu'il a envoyé sa lettre de départ en recommandé ? 

 

C'est mal connaître le code civil et la loi.

 


II/ LA CONDAMNATION "IN SOLIDUM"


 

Le Tribunal Judiciaire de Montpellier a tranché dans le vif le 10 novembre 2025 en donnant raison à mon client, M. L . L'espoir de s'en sortir indemne a volé en éclats :

  • Le couperet : Le bail est résilié, faisant de Monsieur O. un "occupant sans droit ni titre" expulsable par la force publique .

  • L'addition : C'est ici que la logique financière s'inverse. Le juge a condamné le locataire parti (S.) et l'occupant restant (O.) in solidum .

  • La traduction : Le propriétaire peut réclamer la totalité de la dette (loyers, indemnités, charges) à l'un ou à l'autre, au choix. Monsieur S. reste financièrement menotté à un appartement qu'il n'habite plus.

 

Dans cette affaire, puisque M. S a fait preuve de repentance, un accord est intervenu pour que le Bailleur ne réclame pas les sommes qu'il a perçu illégalement alors qu'il pouvait le faire sur le fondement de l'articler 546 et 547 du Code civil.

 

Monsieur S. visait 176 euros de bénéfice mensuel . Il récolte une condamnation aux frais de justice et une indemnité d'occupation de plus de 500 euros par mois, à verser tant que l'intrus n'a pas quitté et vidé les lieux .

 


L'ESSENTIEL A RETENIR :


 

  • Un contrat vous engage. Le respect des clauses est obligatoire

  • L'article 8 de la loi du 6 juillet 1989 interdit la sous-location sans l'accord du bailleur

  • Le bailleur peut demander l'expulsion, la condamnation in solidum du locataire et sous-locataire au paiement de l'indemnité d'occupation, et le remboursement des sous-loyers perçus de manière indue. 

 

Ces oublis ont été le tarif pour M. S pour avoir joué avec la propriété d'autrui sans en mesurer le coût : Le coût de sa propre signature.

 

Pour consulter le jugement du tribunal judiciaire de Montpellier rendue dans ce dossier :

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                                                         Maître Jérémie OUSTRIC

                                                                 Avocat à la Cour

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