Le Conseil de l'Ordre dans sa séance du 20 Avril 2009, examinant son projet de budget pour l'année 2009, a décidé purement et simplement de supprimer toutes subventions aux Syndicats d'Avocats !
Cette décision, lourde de conséquence est d'une une forte connotation politique et symbolique.
Il ne s'agit pas de diminuer ou supprimer la subvention accordée à l'Association sportive du Barreau, mais bien de porter un coup fatal à ce qui a toujours fait l'essence de la défense de notre profession.
Je dis coup fatal car si l'UJA Grenoble avait décidé d'inscrire 15 jeunes avocats au prochain congrès de la FNUJA qui se déroule du 20 au 23 Mai,comme d'autres UJA le font,la situation aurait été catastrophique.
Avoir pris cette décision lourde de sens ,sans au préalable avoir convoqué ne serait ce que pour un échange les présidents de syndicat pose un problème de méthode et de communication.
Le Syndicat est un corps social qui forme le lien entre le Conseil de l'Ordre et les confrères.
Il assure la défense de la profession.
Il est le garant de la démocratie dans un Ordre et il irrigue le Conseil de l'Ordre de membres motivés qui se présentent sur un programme et représentent des aspirations non pas individualistes et individuelles, mais collectives.
Si les 180 Barreaux avaient pris le même soir la même décision, il n'y aurait plus de défense de la profession d'Avocat.
Comment a-t-on pu en arriver là ?
Dans une conjoncture difficile, où les placements monétaires de l'Ordre vont subir une très forte baisse de rentabilité, il faut au contraire, garder sa sérénité et garder le sens des priorités.
Il est tellement facile de vouloir tout supprimer et tout démanteler.
Il faut à l'évidence procéder à des changements sur le fond et la forme pour éviter d'aboutir à de tels votes.
La transparence et la modernité devraient nous amener à voter le budget de l'ordre,l'acte politique le plus important en séance publique (non pas en assemblée générale),c'est à dire devant nos confrères.Les confrères ont le droit de savoir et de tout savoir en la matière.les confrères ont le droit de comprendre la politique de l'ordre.
Dans ces périodes difficiles, le temps est a contraire à l'imagination et au passage à l'action, tant de choses sont à faire dans un monde qui bouge et dans une profession en pleine mutation : qu'on s'en souvienne !
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