Les sports d’hiver sont synonymes de plaisir, mais aussi de risques. Chaque année, des centaines de skieurs sont blessés à la suite de collisions sur les pistes. Dans ce contexte, la question de la responsabilité et de l’indemnisation est cruciale. Voici les règles à connaître pour faire valoir ses droits en cas d’accident de ski.

 

1. Collision entre skieurs : une responsabilité civile possible

 

Sur les pistes, chaque skieur est soumis à une obligation de prudence. Le Code civil s’applique : “tout fait quelconque de l’homme, qui cause à autrui un dommage, oblige celui par la faute duquel il est arrivé à le réparer” (article 1240).

 

Exemple : un skieur en amont percute un skieur en contrebas : il est présumé responsable, sauf preuve contraire.

 

Les règles de comportement FIS (Fédération Internationale de Ski) servent de référence :

• Maîtriser sa vitesse,

• Respecter les priorités (le skieur aval est prioritaire), • Anticiper les arrêts ou les changements de direction.

 

2. Le rôle des assurances

 

Si un skieur responsable est identifié, sa responsabilité civile (souvent rattachée à son assurance habitation multirisque) couvre les dommages causés à la victime.

 

La victime peut aussi bénéficier :

• D’une assurance personnelle accident (ex : carte bancaire, assurance ski), • Ou de la protection juridique de son contrat.

 

En cas de collision avec un skieur non assuré ou non identifié, la victime peut se retrouver sans recours direct… à moins d’avoir une assurance personnelle couvrant ce type de risque.

 

3. Et si l’accident implique les installations de la station ?

 

Si l’accident résulte :

• d’un défaut d’entretien d’une piste,

• d’une signalisation insuffisante,

• ou d’un dysfonctionnement de remontée mécanique,

 

La responsabilité de l’exploitant de la station peut être engagée, sur le fondement de la responsabilité du fait des choses (article 1242 du Code civil) ou de la responsabilité contractuelle.

 

4. Démarches à suivre après un accident

• Recueillir des témoignages et, si possible, une déclaration auprès des pisteurs ou de la gendarmerie,

• Faire établir un certificat médical,

• Déclarer immédiatement l’accident à son assurance

• En cas de litige, solliciter une expertise médicale et éventuellement engager une action en justice.

 

5. Peut-on saisir le FGAO en cas de skieur non assuré ?

 

Contrairement aux accidents de la route, le Fonds de Garantie (FGAO) n’intervient pas pour les accidents de ski. L’indemnisation repose donc uniquement sur les assurances privées et la responsabilité civile.

 

Conclusion : En cas d’accident de ski, il est essentiel de réagir rapidement pour établir les responsabilités et faire valoir ses droits. Une bonne assurance et des preuves solides (témoignages, constat, rapport de secours) sont les meilleurs alliés pour obtenir réparation.

 

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Maître Vincent RAFFIN, Avocat Associé au sein du cabinet BRG Avocats [Nantes-Paris], et responsable du Département droit médical et dommages corporels, vous conseille, vous assiste et vous accompagne avec son équipe de collaborateurs et de médecins-conseils sur toute la France, en métropole comme en outre-mer.

 

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