L’entorse cervicale, souvent appelée « coup du lapin » (ou whiplash), est l’une des lésions les plus fréquentes après un accident de la route, notamment lors des collisions par l’arrière. Bien qu’elle soit parfois considérée comme bénigne, elle peut entraîner des douleurs persistantes et un retentissement durable sur la vie quotidienne. Son indemnisation doit donc être traitée avec rigueur.

 

1. Qu’est-ce qu’une entorse cervicale ?

 

L’entorse cervicale résulte d’un mouvement brusque de flexion-extension du cou, provoqué par le choc. Les muscles et ligaments cervicaux sont étirés ou déchirés, entraînant des douleurs, maux de tête, vertiges et troubles du sommeil.

Même si les examens d’imagerie ne montrent pas toujours de lésions visibles, la souffrance est réelle et peut être durable.

 

2. Le droit à indemnisation de la victime

 

Conformément à la loi Badinter du 5 juillet 1985, toute victime non conductrice (piéton, passager, cycliste) est intégralement indemnisée, sauf faute inexcusable. Le conducteur blessé peut également être indemnisé sous conditions d’absence de faute diminuant ou excluant son droit à indemnisation. L’indemnisation couvre l’ensemble des préjudices corporels dès lors qu’un certificat médical atteste du traumatisme.

 

3. L’importance du certificat médical et du suivi:

 

Le certificat médical initial est essentiel pour prouver le lien entre l’accident et l’entorse cervicale. Il doit préciser la nature de la blessure, les symptômes observés et, le cas échéant, l’arrêt de travail ou les soins prescrits. Un suivi médical régulier est indispensable pour établir la durée et l’intensité des séquelles.

 

4. Les préjudices indemnisables

Poste de préjudice

Exemples concrets

Déficit fonctionnel temporaire (DFT)

Incapacité à effectuer les gestes du quotidien pendant la convalescence

Souffrances endurées

Douleurs, soins, rééducation (généralement notées de 1 à 3/7)

Préjudice esthétique temporaire

Port d’une minerve, raideur du cou

Perte de revenus

Arrêt de travail prolongé

Frais médicaux et paramédicaux

Consultations, médicaments, kinésithérapie

Préjudice d’agrément

Difficulté à reprendre certaines activités physiques ou de loisir

Déficit fonctionnel permanent (DFP)

Séquelles persistantes, douleurs chroniques

 

5. Le rôle de l’expertise médicale

 

L’expertise médicale est l’étape clé de l’indemnisation. Elle évalue la gravité de l’entorse, les souffrances endurées, la date de consolidation et les séquelles éventuelles.

Il est essentiel de la préparer avec son avocat et idéalement un médecin conseil.

 

6. La proposition d’indemnisation de l’assureur

 

Après expertise, l’assureur formule une offre d’indemnisation. Ces propositions sont souvent sous-évaluées et doivent être renégociées.

 

7. Montants indicatifs d’indemnisation

 

Type d’entorse cervicale

Fourchette d’indemnisation globale

Entorse légère sans séquelle

800 € à 5 000 €

Entorse moyenne avec gêne persistante

2 000 € à 10 000 €

Entorse sévère avec séquelles permanentes

6 000 € à 50 000 € (voire plus selon le DFP et l’IP)

 

8. En résumé : les bons réflexes

 

Réflexe

Pourquoi c’est important

Consulter un médecin immédiatement

Établir le lien entre l’accident et l’entorse

Conserver tous les certificats et examens

Constituer un dossier médical solide

Être assisté d’un médecin conseil

Garantir une évaluation équitable

Ne pas accepter la première offre d’assurance

Éviter une sous-indemnisation

Consulter un avocat qualifié et ce dès le départ. il vous aidera notamment dans le choix du médecin conseil.

Maximiser la réparation du préjudice et sécurise le processus d’expertise

 

Conclusion

L’entorse cervicale, souvent banalisée, peut avoir des conséquences physiques et psychologiques durables. La victime a droit à une réparation intégrale de son préjudice, à condition d’être bien accompagnée par un médecin conseil et un avocat qualifié. Ne jamais se précipiter pour accepter une offre d’assurance : la rigueur médicale et juridique est la clé d’une indemnisation juste.

 

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Maître Vincent RAFFIN, Avocat Associé au sein du cabinet BRG Avocats [Nantes-Paris], et responsable du Département droit médical et dommages corporels, vous conseille, vous assiste et vous accompagne avec son équipe de collaborateurs et de médecins-conseils sur toute la France, en métropole comme en outre-mer.

 

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