Les bons réflexes pour bien déclarer en 2023
Voici les bons réflexes à adopter pour déclarer sereinement vos déclarations de revenus 2022 et d’IFI 2023 :
Premier point : vérifier tous les montants préremplis et les déclarations précochées (compte à l’étranger, néobanque (revolut, N26), revenus de source étrangère…etc.) sur votre déclaration en ligne. En cas d’erreur, vous pouvez corriger. Dans ce cas, nous vous conseillons de garder les justificatifs en cas de demande ultérieure des services fiscaux.
Point 2 : rattacher ou pas un enfant majeur ?
Il s’agit des enfants âgés de moins de 21 ans au 1er janvier 2023, ou de moins de 25 ans s’ils sont étudiants. En pratique le choix dépend de votre taux marginal d’imposition (TMI). Si votre TMI est de 30 % vous avez intérêt à déduire une pension alimentaire. Le montant maximum déductible pour 2022 est de 6 368 euros par enfant (s’il vit chez vous vous pouvez déduire 3 786 euros pour 2022). Toutefois, s’il s’agit de votre 3ème enfant vous donnant droit à une part entière de quotient familial il est plus intéressant de le rattacher à votre foyer fiscal. Si votre taux marginal d’imposition est à 41 % il est plus favorable de lui verser une pension et de ne pas le compter dans votre foyer.
Il faut donc faire des simulations et conserver les justificatifs si vous déduisez une pension.
Point 3 : PFU ou barème progressif ?
Si vous avez perçu des dividendes, intérêts ou réalisé des plus-values, la question de l’option pour le barème progressif de l’impôt sur le revenu se pose chaque année.
Depuis 2018, le PFU égal à 30 % (12,8 % d’impôt sur le revenu et 17,2 % de prélèvements sociaux) s’applique de plein droit. Vous pouvez y renoncer et opter pour le barème. Si vous êtes imposable dans la tranche à 11 % restez au PFU. Au-delà, a priori le barème est plus intéressant. En effet, les dividendes sont imposés après un abattement de 40 %. Les plus-values bénéficient d’un abattement pour durée de détention pour les titres acquis avant le 1er janvier 2018. Dès lors, si vous êtes dans la tranche à 30 % et que vous bénéficiez d’un abattement de 65 %, l’option pour le barème est plus avantageuse.
Il faut donc faire des simulations chiffrées.
Point 4 : pour l’IFI le sujet central cette année est la valeur des biens immobiliers à déclarer. Si vous estimez avoir droit à une décote car votre bien est par exemple en mauvais état, nous vous conseillons de constituer un dossier avec photos, rapport d’expert …etc. Depuis 2022, les demandes de renseignement de l’administration fiscale sont nombreuses, il est donc important d’être prêt à répondre.
Si vous avez fait des dons aux œuvres, ils ouvrent droit à une réduction de 75 % pour l‘IFI. C’est donc plus intéressant de les indiquer sur votre déclaration d’IFI que de revenus.
Point 5 : Pour les propriétaires de biens immobiliers une nouvelle déclaration à faire au plus tard le 30 juin 2023. Le service « Gérer mes biens immobiliers » s’enrichit pour permettre aux propriétaires de déclarer l’identité des occupants de leurs biens immobiliers.
Le service donne également la possibilité de déclarer les loyers en cas de locations.
En 2023, la taxe d’habitation est supprimée pour toutes les résidences principales et tous les contribuables. Cependant, elle reste applicable aux autres locaux, notamment les résidences secondaires et les locaux vacants. Afin d’identifier les locaux qui demeurent taxables, la loi de finances pour 2020 a mis en place une nouvelle disposition déclarative à destination de l’ensemble des propriétaires (personnes physiques et personnes morales).
Ces derniers devront, pour chacun de leurs locaux, indiquer à quel titre ils les occupent et, quand ils ne les occupent pas eux-mêmes, préciser l'identité des occupants et la période d’occupation (situation au 1er janvier 2023). Les contribuables auront jusqu’au 30 juin 2023 pour le faire. Ensuite, seul un changement de situation nécessitera une nouvelle déclaration.
Enfin sachez que vous avez droit à l’erreur !
Vous pourrez entre les mois d’août et décembre 2023 rectifier vos déclarations. Puis vous pouvez par la suite régulariser spontanément votre déclaration en cas d’erreurs ou d’omissions.
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