Le divorce est souvent une étape difficile à traverser pour le couple et par ricochet particulièrement douloureuse pour les enfants. La plupart du temps les adultes ont un comportement respectable, mais ce n'est malheureusement pas toujours le cas. Lorsque le divorce se passe dans de mauvaises conditions, il est d'autant plus déstabilisant pour l’enfant qui souffre déjà a priori de la séparation de ses parents. C'est le modèle parental qui s'écroule et l'enfant se trouvera pris dans un conflit de loyauté. En effet, certains parents confondent leurs problèmes de couples avec leur rôle de parent;  ils ne parviennent pas à dissocier les raisons de leur séparation et l'intérêt de l'enfant. Cela représente un danger pour de dernier.

Cette exposition aux conflits est considérée par les psychologues comme une maltraitance psychologique pour l’enfant.

Les enfants sont alors manipulés dans le cadre du conflit, ils vont parfois même jusqu'à être instrumentalisés pour aboutir à une image dévalorisée de l’autre parent. Lorsque l’enfant s’est construit sur ses relations avec l’un de ses parents qui se retrouve alors disqualifié, l’identité même de l’enfant est atteinte. Le dénigrement continu et sans fondement de l’autre parent constitue une aliénation pour l’enfant.

Il a ainsi pu être jugé par la Cour de Cassation en sa Première Chambre Civile le 23 février 2011, « les griefs de dénigrement à l'égard du père des enfants, d'irrespect tant de sa personne que de son autorité, de dévalorisation de ses actions, d'ignorance délibérée de sa belle-famille et d'aliénation des enfants du couple étaient établis à l'encontre de l'épouse ».

De même, par un Arrêt du 28 septembre 2011 de la Première Chambre Civile de la Cour de Cassation, les juges suprêmes reprennent les propos de l’expert psychologue établissant que la transmission par la mère à sa fille d’émotions et de sentiments hostiles au père à pour conséquence « l'enfant présente manifestement un syndrome d'aliénation parentale dont les conséquences risquent d'être désastreuses pour elle ».

Les enfants ont alors une impression de perte symbolique de l’un des parents, un sentiment d’abandon les poussant à ne plus vouloir voir le parent en question, « avec un vécu paranoïde entraînant une souffrance chronique qui la conduit à nier son père afin d'éviter tout conflit avec sa mère » précise l’expert dans ce même arrêt.

Placer des enfants au sein du conflit entre parents est une grave maltraitance qui, selon l’âge, peut avoir des conséquences dévastatrices. Cela peut s’exprimer par « des troubles de l'identité et à éprouver, une fois parvenue à l'âge adulte, un sentiment incontrôlable de culpabilité au regard de sa complicité dans la violence infligée au parent aliéné », développe encore l’expert. Dans cette espère, la résidence habituelle a été transférée au domicile de l'autre parent, le juge invoquant « l’intérêt supérieur de l’enfant ».

Privilégier une séparation qui n'oublie pas l'intérêt de l'enfant est fondamentale dans l'intérêt de toute la famille.

Par son expérience, le Cabinet BARBIER, est particulièrement vigilant sur les difficultés d'aliénation parentale et dispose des solutions adaptées pour parvenir à gérer des situations difficiles.