"Il convient de noter que la navigation Internet sur les smartphones et les tablettes, via le wifi échappe à tout contrôle"
Ainsi s'exprime Mme la défenseure des droits de l'enfant dans son rapport sur internet et la protection des enfants...
Après s'être évertuée à tenir un discours qui se veut rassurant sur la cohérence du droit, force et honnêteté conduisent à tirer une sonnette d'alarme...
Les propositions contenues dans ce rapport nous semblent discutables pour certaines et susceptibles d'être étendues aux adultes pour d'autres comme le droit à l'oubli.
L'association des familles de France dans une étude "Tu t'es vu sur ton blog" indique les risques additifs de l' internet avec une allusion très fine au slogan de la ligue anti alcoolique des années 80...
Monsieur le Professeur Morvan indique dans un post que je qualifierai d'audacieux que la généralisation des écrans peut amener les adultes également à commettre des infractions en utilisant par exemple son téléphone portable en voiture, à vélo, et pourquoi pas en trottinette...?!
Le débat est pourtant bien lancé internet avec les réseaux sociaux, les jeux et le sexe est - il additif et vecteur de marginalisaient voire de passage à l'acte criminel?
Je citerai le rapport de l'association des familles de France pour la réflexion des lecteurs : "Le second point constaté est que le jeune prend très peu de précautions quand il se raconte et, très rapidement, on peut trouver son prénom, son âge, son nom, la photo de sa maison, son adresse, la photo de ses amis, le nom et la ville de son collège, la religion de sa famille, les
idées politiques de ses parents... Oui, le jeune qui s'est ouvert ne maîtrise que fort peu la nature des éléments qu'il déverse sur la place publique, essentiellement parce qu'il ne réalise pas très bien que blog et page personnelle sont effectivement, aussi, un espace public.
Parfois, son intimité est là aussi bien dévoilée. Il n'est pas rare de trouver un jeune parlant de ses sentiments vis à vis de ses parents, de ses premiers émois amoureux, de ses doutes dans la vie, de ses désespoirs, de ses envies de suicide, de sa maladie... Enfin, il est à signaler que les jeunes affichent un grand nombre d'images, photos et vidéo, avec beaucoup de talent et d'humour, mais sans demander l'autorisation à ceux qui se sont retrouvés sur ces clichés. Or, maniant avec dextérité les logiciels de retouche d'images, ils ont souvent transformé la réalité à leur convenance sans mesurer l'effet sur ceux qui se verront
ainsi dans des postures sexuelles, violentes, bizarres ou surprenantes... Il leur arrive aussi de voler quelques photos d'adultes, parents et enseignants en particulier, avec leurs téléphones qui sont devenus aujourd'hui, beaucoup plus que de simples instruments de communication vocale."
Les questions posées en 1997 sur l'appréhension d' internet (1) par le droit reprennent leur actualité...
Force est e constater que si la qualification juridique des faits ne posent pas de soucis pour le for français, par contre le droit aura du mal à coller totalement à la réalité faute d'une défiance systémique vis à vis des interlocuteurs virtuels...
En effet, tout est fait pour promouvoir le commerce en ligne donc pour renforcer la crédibilité de l'interlocuteur virtuel...
Le débat est ouvert!
(1) Internet et le droit vers un code des autoroutes de l'information, J.-L. Colombani, Petites Affiches, 1997 n°31 p. 5
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