LA MANCHE LIBRE 26/02/2020
Si la garde à vue du prévenu a été annulée, il a été cependant condamné à verser 800 euros au policier.
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Le 26 février 2020 à 09:00
Un jeune psychotique, dont le traitement régulateur de l'humeur n'était pas bien administré en garde à vue, répond par la violence aux moqueries du policier qui l'interroge pour vol dans les caves de son immeuble, en fait commis par des jeunes du quartier qui profitent de lui. Il est jugé au tribunal correctionnel de Caen le 21 février.
A Caen, le 16 février 2020, la garde à vue d'un jeune majeur sous curatelle tourne mal. Son médicament anti-psychotique mal administré, il se sent moqué par le policier qui l'interroge et par trois autres collègues. "Le policier m'a dit 'tu pues, tu n'es pas bien habillé' et les autres étaient hilares", raconte le jeune à l'audience de comparution immédiate au tribunal correctionnel de Caen du 21 février 2020. Ulcéré, il se précipite sur l'officier le poing levé, "armé du stylo bleu de l'administration". Le policier essuie un coup de poing et le prévenu lui dit : "Fils de p***, je vais te buter". Les moqueries avérées, le procureur relève que, déjà stigmatisé à l'école du fait de son handicap, cette provocation a occasionné la colère du jeune psychotique.
Sur plaidoirie de l'avocate de la défense Hélène Scelles, la garde à vue est annulée, faute d'avoir prévenu le curateur. Le prévenu, avec un discernement reconnu aboli, devra néanmoins indemniser le policier de 800 € tous préjudices confondus.
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