Un vendredi, j'avais publié trois ligne lorsque le coup de téléphone embarassé de l'un des partenaires de justice avait donné la nouvelle.
J'étais triste.
Puis j'avais donné un sentiment personnel sur la justice: les juges devraient avoir pour mission de juger et non de compter... On devrait recruter des gardiens de prisons, des policiers, payer les avocats...
Hier Alexis Constant de la Voix du Nord a travailé cette opinion dans une analyse pertinente qui lui est personnelle.
Cette triste histoire est celle de tous les avocats de l'ombre, les individuels qui défendent "ceux dont les autres ne veulent pas".
La mort d'un homme est un paroxysme mais il est d'autres situations quotidiennes que l'avocat va vivre avec son client, pour faire en sorte que la cause soit entendue: trois enfants, un JAF, pour les uns la tentation de dire "c'est un dossier de pension en plus"; pour les autres "c'est mon fils, ma bataille!"...
L'avocat au jour le jour accompagne son client, les témoignages sur les blogs sont là pour le démontrer s'il le fallait encore.
Lorsqu'une opinion dérange on dit que son auteur est "atypique", docteur en droit, j'ai effectué mon service militaire et passé le CAPA, plus classique c'est impossible!
L'humanité est un mot du serment d'avocat, alors dire non à la justice des robots ce n'est pas avoir une pensée atypique de mon point de vue.
S'agissant de l'usage des statistiques et du traitement de la mort des détenus, je vous conseille l'analyse de "ma citoyenne", elle termine en citant: "Le combat pour l'humanisation des prisons s'impose encore davantage depuis que la peine de mort a été abolie. Il serait tragiquement dérisoire de ne sauver un homme de la mort que pour l'exposer ensuite au suicide".
Jean Daniel, cofondateur du Nouvel Observateur - Editorial du 4 novembre 2005.
Il y a dans l'institution des personnes qui pensent ainsi et qui la font avancer.
Merci à eux!
Aujourd'hui, l'heure n'est plus aux rapports!
Pas de contribution, soyez le premier