braquage et connaissance du danger potentiel par l'employeur

Le 14 novembre 2020

L'agression d'une vendeuse en bijouterie relève de la faute inexcusable lorsque l'employeur a déjà été confronté à un braquage dans un autre magasin et que le sas ne peut être fermé par une télécommande manuelle ouvre une majoration de la rente

https://www.legifrance.gouv.fr › juri › JURITEXT0000..arrêt de la cour de cassation n°13-21.681

Braquage et connaissance du risque

Une vendeuse en bijouterie est victime d'un braquage, l'accident, c’est-à-dire l'attaque à mains armées dont a été victime la vendeuse, est pris logiquement en charge par la Sécurité sociale, la salariée souhaite obtenir la reconnaissance de la faute inexcusable de l'employeur, pour cela il lui faudra donc démontrer que l'employeur avait connaissance du risque potentiel.

La procédure se fait maintenant devant le pole social du Tribunal judiciaire.

La Cour d'appel avait admis la faute inexcusable et la Cour de cassation a le même raisonnement car l'employeur avait été confronté  dans un autre magasin à une agression à mains armées dans laquelle un vigile avait été blessé, à cela s'ajoute que seule une fermeture et ouverture des portes à commande manuelle aurait pu permettre à la salariée de fermer le sas.

La connaissance du risque doit être démontrée par le salarié

C'est au salarié de rapporter la preuve de la connaissance par l'employeur  du danger potentiel et de n'avoir rien fait pour empêcher l'agression,  dans cet arrêt le fait que les portes automatiques du sas automatique n'aient pas été neutralisées au moment du braquage et que la simple possibilité de bloquer à distance même en présence de caméras de surveillance n'était pas suffisant.

Ce qui emporte la décision en l'espèce, c'est la préexistence d'une attaque, la Cour retient le même raisonnement en matière d'agression