Utiliser le bois comme ressource énergétique d'une façon plus astucieuse et plus efficace qu'en le brûlant dans un incinérateur ou une cheminée. C'est la piste qu'explore l'Institut des matériaux de Nantes (IMN, université de Nantes-CNRS), avec le projet ValorPAC, qui vise à "intégrer une pile à combustible dans une chaîne de valorisation des déchets".

A terme, ce programme, mené sur trois ans (2012-2015) et soutenu par l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe), pourrait déboucher sur la commercialisation de systèmes produisant de l'électricité à partir de résidus forestiers, pour des usages industriels ou domestiques.

La clé de ce procédé, explique Olivier Joubert, professeur à Polytech Nantes, est l'hydrogène. Cet élément chimique, le plus abondant dans l'Univers mais presque toujours combiné avec d'autres éléments - le carbone dans le gaz naturel (CH4) ou l'oxygène dans l'eau (H2O) - est aujourd'hui produit par l'industrie, en quasi-totalité, par reformage d'hydrocarbures, ce qui s'accompagne d'un rejet massif de CO2.(suite de l'article)