''Non aux épandages aériens de pesticides. Tout ce que la Guadeloupe compte de comités de défense de l'environnement et de la santé - près d'une trentaine d'organisations - a appelé à manifester, samedi 1er juin, à Pointe-à-Pitre, contre le traitement par épandage aérien des plantations de bananes. Ecologistes, médecins, apiculteurs, militants syndicaux et de partis de gauche : l'appel est large. Il a même essaimé en métropole où des apiculteurs de Midi-Pyrénées projettent de se rassembler à leur tour contre cette pratique, devant la préfecture de région à Toulouse, le 8 juin.

Officiellement interdit en France depuis une directive européenne de 2009, sauf dérogations particulières, l'épandage par voie aérienne ne concerne pas que les Antilles. Mais dans ces territoires de taille limitée, qui souffrent aujourd'hui et pour des siècles encore de la pollution aux pesticides d'une partie de leurs sols, de leurs rivières et de leur littoral - en particulier au chlordécone - l'exaspération est sous-jacente. D'autant que l'histoire semble vouloir se répéter.'' (suite de l'article LE MONDE)

''Interdits depuis 2009, les épandages aériens de pesticides se poursuivent en France, grâce à des dérogations préfectorales. Les Antilles, l'Aquitaine et la Champagne sont les principales régions concernées. Défaut d'informations, risque de dispersion, contournement de la réglementation : plusieurs associations et élus montent au créneau. Un dossier révélateur de l'incapacité de la France à prendre le chemin de pratiques agricoles moins gourmandes en chimie. Explications.'' (suite de l'article)