L'homme de l'art est aussi faillible humainement et il peut être tenté, par faiblesse ou par paresse d'accueillir favorablement des demandes de son patient qui l metterai en délicatesse vis à vis de son ordre professionnel.
Rappelons cet impératif catégorique : Le médecin ne doit pas être le complice de son patient et dans son art plus que tout autre, prudence doit être mère de sûreté.
Nous allons aborder une chausse-trappe juridique auxquelle le médecin peut être confrontée dans sa pratique quotidienne c'est à dire la rédaction des certificats médicaux.
D'emblée, il est utile de rappeler les principaux certificats médicaux obligatoires prévus par la loi et les règlements: naissance et certificats de santé de l'enfant, les vaccinations,ceux destinés à obtenir des avantages sociaux, accidents du travail et maladies professionnelle,demande de pensions militaires et invalidité, certificat de soins psychiatriques, coups et blessures, sévices, décès.
Ainsi, a contrario, dans toutes les autres hypothèses, c'est à l'appréciation du médecin.
Ce qui pose le plus de problème aux praticiens et à l'origine d'un important contentieu ordinale,c'est la rédaction d'un certificat médical dans un contexte familial.
Plus prosaiquement, Il s'agit de "l'immixtion dans les affaires de familles" où souvent le mieux c'est à dire l'humanisme et l'enemi du bien.
En effet, la rédaction de l'article 51 du Code de Déontologie Médicale (CDM) est une ode à la prudence pour le médecin.:
"Le médecin ne doit pas s'immiscer sans raison professionnelle dans les affaires de famille ni dans la vie privée de ses patients "
Bien souvent, force est de constater que certains médecins (pédiatres ou psychiatres) sont sollicités par leurs patients pour rédiger des attestations ou certificats destinés à cautionner scientifiquement des changement de droit de visiste et d'hébergement ou des modifications de gardes dans le cadre de divorces.
Ce louable soucis d'humanité vis à vis de son patient peut le conduire rapidement vers les instances ordinales.
Dès lors, la meilleur méthode lui commande de peser chaque mots voire même de contacter son conseil départemental pour obtenir des conseils avisés et finalement, dans le doute savoir dire non aux demandes abusives.