Je publie ci-dessous un échange de billets, intervenu récemment sur ce sujet, entre nos confrères Lallement et de Valon, en y joignant ma participation, qui – posant un certain nombre de questions – n’a pas encore reçu de réponse de Me Lallement...

7 mai 2014
En réponse à Stéphane Lallement, membre UJA du CNB, sur la blogosphère
Par jean.devalon le mer, 07/05/2014 - 10:51

Monsieur Lallement membre UJA du CNB en charge de la blogosphère sur laquelle j'écris, a dit au Dalloz, utilisant ce petit argument des politiciens, que "les opposants n'avaient qu'à se présenter aux élections "
Chacun a ses envies et ses compétences, mais tout système électif étant en général assez verrouillé , c'est triste de dire ça quand un problème existe.
C'est d'une lassante ringartitude ; un hollandisme mou.
Comment, après l'histoire du boîtier Navista et maintenant ce massacre à la blogosphère avoir confiance dans le CNB qui se comporte syndicalement , content de lui quand le résultat est mauvais?
Vox-avocats en est encore un exemple qui devrait inciter les causeurs à la prudence et les responsables à rendre des comptes, voire à partir.
Je ne sais quel sera le destin électoral de Monsieur Lallement; je veux juste dire à mes amis UJA que je voterai SAF et qu'ils devraient s'interroger un peu sur leur manière de faire; et d'être.
Le SAF a été correct et plus modeste.
En revanche je resterai ici
Comme ça le lecteur en comparaison avec mes autres évidents supports pourra chaque fois constater la résultante du travail du CNB.et de ceux qui pérorent en son nom.

(S'il y a des fautes, c'est que le support ne comporte pas de correcteur automatique et que je vais toujours trop vite; enfin, non, pas toujours)

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Commentaires
D'un engagement à l'autre…
Permalien Par s.lallement le mer, 07/05/2014 - 15:28
Nom:
Stéphane LALLEMENT
Cher confrère
Je vous lis toujours avec attention, et m'empresse donc de vous apporter quelques compléments d'information quant aux propos qui me sont prêtés dans l'article auquel vous faites référence.
En extrayant une demi-phrase d'un entretien de vingt minutes, la journaliste (c'est la règle du genre, et je ne l'en blâme pas…) ouvre nécessairement la porte aux interprétations erronées.
En l'espèce, j'ai longuement évoqué avec elle le déficit évident de communication entre la communauté des blogueurs et l'institution CNB, dont je ne suis que l'un des 80 membres.
Au cours de ces dernières semaines, je me suis efforcé à titre personnel de réduire cette fracture à chaque fois que j'en ai eu la possibilité, en répercutant notamment sur Twitter les informations dont je pouvais avoir connaissance avant même qu'elles ne fassent l'objet d'une communication officielle du CNB. Vous avez eu d'ailleurs l'amabilité de m'en remercier ici.
Convaincu depuis fort longtemps de l'absolue nécessité d'une présence forte et visible de notre profession sur internet, j'ai souvent regretté que cette vision ne soit pas nécessairement partagée par tous les membres de nos instances représentatives, au premier rang desquelles figure le CNB.
Nous avons été quelques-uns, au sein de l'institution, à dépenser temps et énergie au cours de ces dernières semaines afin qu'une solution de sauvetage de la blogosphère soit mise en œuvre en réaction à la défaillance annoncée de l'ancien hébergeur.
La nouvelle plate-forme est aujourd'hui opérationnelle; si son esthétique est certainement perfectible, elle aura permis à tout le moins d'éviter la disparition pure et simple des milliers de publications créées depuis sept ans par les confrères qui ont eu l'intelligence de se saisir de cet outil dès sa création.
Tout au long de ce processus, j'ai mesuré à quel point notre travail aurait été facilité par la présence à nos côtés de quelques-uns de ces confrères, lesquels auraient pu contribuer en interne à la mise au point de l'outil plutôt que d'exprimer leurs critiques sur les réseaux sociaux.
C'est en ce sens que j'ai évoqué avec la journaliste de Dalloz la perspective des prochaines élections, rappelant que les confrères investis en ce domaine pourraient utilement mettre leurs compétences au profit de la communauté en siégeant au sein de l'institution.
L'animation d'un blog sur cette plate-forme est une forme d'engagement, en ce qu'elle contribue à promouvoir auprès des internautes l'image de la profession d'avocat.
D'un engagement à l'autre, pourquoi ne pas poursuivre cet investissement au sein de ce parlement de la profession qu'est le CNB ?
C'est en tout cas le vœu que je forme pour la prochaine mandature, à laquelle je n'aurai pour ma part pas le plaisir de participer — ce qui vous rassurera donc sur mon "destin électoral" personnel ;-)
Très confraternellement.

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MA REPONSE à Stéphane LALLEMENT

Permalien Par albert.caston le mer, 07/05/2014 - 17:35
Mon cher confrère,
"Opérationnelle" n'est peut-être pas le qualificatif le plus adapté à l'état actuel de la nouvelle plateforme...
Et quant à l'attitude du CNB, il y aurait beaucoup à dire, dans la mesure notamment de la transparence très relative de son action et de la maladresse constante de sa communication.
Le CNB a d'abord pêché par opacité, en ne prévenant pas ses "confrère utilisateurs" de sa décision d'avril 2013 de résiliation du contrat AFFINITIZ, les blogueurs ne l'ayant apprise que par l'information publique qu'en a donnée l'hébergeur en janvier dernier.
Le CNB a ensuite fait montre de bien peu d'intérêt pour sa création de 2007, en envisageant alors sereinement la fermeture proche et brutale de la blogosphère qui "n'avait pas vocation" à se perpétuer. Puis, il a pris des engagements, précis, de restitution intégrale de tous les contenus. Ces engagements ne sont toujours pas respectés, tant ce qui nous est aujourd'hui proposé révèle d'approximations et d'insuffisances, dont certaines ont déjà été publiquement relevées. Le CNB ne saurait donc sérieusement considérer être aujourd'hui au bout de sa tâche (obligation dé délivrance, respect de propriété intellectuelle, etc.).
Manque de transparence aussi que de ne pas livrer aux chers utilisateurs (dont les principaux n'ont jamais été invités à participer à la réflexion commune que vous évoquez) les éléments financiers du débat, vous contentant d'évoquer publiquement les 55.000€ annuels versés à l'hébergeur pour 200 blogueurs actifs, (omettant d'ailleurs de diviser la somme par le nombre total de confrères qui auraient continué à utiliser cette plateforme si le CNB avait perpétué son enthousiasme du début), sans confronter la dépenses susévoquée à ce qu'a coûté la remise en route d'AVOCATVOX, plateforme inutile puisque non publique (et d'ailleurs inutilisée), s'ajoutant au coût de l'actuelle migration, alors que rien n'interdisait de continuer avec l'ancien hébergeur qui ne demandait que cela, l'ancienne blogosphère ouverte actuellement en lecture seule pouvant en réalité être ainsi prorogée pour une dépense bien moindre que les sommes ainsi aujourd'hui engagées.
Ce débat public entre confrères est bien triste, surtout lorsqu'il donne aux blogueurs un sentiment de condescendance et de désinvolture peu conformes à nos principes essentiels.
Je n'étais pas au nombre des déçus du CNB. Je le suis devenu. Et - je le crains - pour longtemps.
Mais je demeure votre bien dévoué confrère.
Albert CASTON, ancien secrétaire général de la FNUJA

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Réponse de J. d Valon :
Mon Cher Confrère
Permalien Par jean.devalon le mer, 07/05/2014 - 18:46
Mon Cher Confrère
Pour ce qui me concerne je pense qu'il est temps pour la profession d'un Ordre national, mais ce n'est pas le débat.
S'agissant de la malheureuse blogoshère, le dossier a été mal géré par le CNB, l'est encore et celà entraine des réactions qu'il eût été simple d'éviter en amont par une réelle communication et un dialogue franc.
Après, que la décision initiale de tuer l'outil vienne de CCB tout seul en 2013 ou d'autres n'est pas la question mais montre bien les problémes de gouvernance car les conséquences ne sont pas anodines, mal appréhendées semble-t-il.
Je respecte ceux qui s'engagent pour la profession en observant que tout engagement est polyforme et ne passe pas forcément par la voie élective ce qui est parfois omis effectivement
Je crois que tous les utilisateurs de première ligne , dont Monsieur Caston, auraient été disponibles pour émettre un avis si celui-ci leur avait été demandé.
Ce qui n'a pas été fait; j'aurais été heureux bien sûr d'apporter ma pierre.
Mais les gentils utilisateurs n'ont eu que des mails anonyme alors que le dialogue est si facile
C'est comme ça