Des chercheurs américains viennent de publier dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS), une étude démontrant la présence de méthane, en quantité nettement supérieure à la normale, dans des aquifères situés à moins d'un kilomètre de forages d'extraction de gaz de schiste.
Sur l'ensemble des prélèvements effectués (60), la concentration en méthane est, en moyenne, 17 fois supérieure à celle des aquifères beaucoup plus éloignés des forages. L'échantillon le plus contaminé présenterait, selon les chercheurs, un « risque explosif potentiel ».
Afin qu'il n'y ait aucun doute ou contestation sur les études ainsi réalisées, leurs auteurs ont « procédé à une analyse isotopique apportant la preuve que le méthane détecté dans l'eau prélevée à proximité des forages provient bel et bien de la roche. C'est-à-dire qu'il s'agit bel et bien de gaz de schiste » et non de méthane provenant de la dégradation d'organismes microbiens.
La question se pose alors, de savoir comment le méthane s'est retrouvé dans l'eau. Deux thèses sont envisageables :
- La fracture de la roche a créée des fissures dans celle-ci mettant en contact le réservoir de gaz et la poche d'eau souterraine;
- Les forages présentent des défauts de cimentation.
Selon les chercheurs, la seconde hypothèse est la plus vraisemblable et supposerait qu'une meilleure fracture de la roche pourrait limiter les risques de contamination. Cependant, comme le rappel un expert, tout dépend du contexte géologique des lieux.
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