Les loyers du marché locatif privé en 2009 et les perspectives pour 2010 font l'objet d'une étude de l'observatoire Clameur. Il relève que, chaque année, avec l'arrivée de l'été, les marchés locatifs privés retrouvent de la vigueur. Pourtant, en 2007 et 2008 ce scénario s'est altéré puis, début 2009, l'économie s'est enfoncée dans la récession. Les candidats à une nouvelle location ont choisi de différer leurs projets de mobilité résidentielle, dès lors qu'ils en avaient la possibilité. L'activité du marché locatif privé est descendue à son plus bas niveau depuis la fin des années 90. Le ralentissement a été brutal, face à une demande déprimée par la crise : pour un taux de mobilité résidentielle de 25.8 % en 2009, le recul de l'activité a été de l'ordre de 5.8 % sur un an. Les délais moyens de remise en location se sont allongés, alors que les exigences des candidats à la location sont plus grandes que par le passé : la durée de la vacance locative s'est accrue de 7.4 % en 2009 (niveau le plus élevé depuis 1998). Pour 2010, la mobilité résidentielle se maintient à peu près au niveau qui était le sien en 2009 à la même époque. Mais la vacance locative s'allonge à nouveau, en progression de 3.9 % sur un an.

Les tendances des loyers sont à la mesure des hésitations du marché : après s'être affichés en recul de 0.8 % sur un an au milieu de l'été, les loyers enregistrent finalement une très lente progression en 2009 : + 0.1 %. Pour 2010, l'année commence avec des loyers en progression de 0.6 % sur un an. Mais compte tenu des incertitudes du marché, le taux de variation des loyers en cas de relocation est descendu au plus bas depuis 1998 : + 2.8 %, contre + 5.6 % en moyenne chaque année, de 1998 à 2010.