A-t-elle été poussée par son tropisme pro-nucléaire ? A-t-elle dit tout haut ce que certains - y compris au sein de la majorité - pensent tout bas ? Toujours est-il qu'Anne Lauvergeon, ex-présidente du groupe nucléaire français Areva, a jeté un pavé dans la mare en déclarant, mardi 3 décembre au micro de France-Inter, que l'objectif du gouvernement de réduire à 50 % la part de l'atome dans la production électrique française, d'ici à 2025, « n'est pas réaliste ».
Et d'ajouter : « Je crois que la date a été plus ou moins renvoyée à plus tard ». Une sortie qui a aussitôt entraîné une ferme mise au point de l'entourage de François Hollande et du ministre de l'écologie, Philippe Martin, prompts à réaffirmer que les engagements présidentiels « seront bien évidemment respectés ».
La réduction de 75 % à 50 % de la part de l'électricité d'origine nucléaire à l'horizon 2025 constituait le 41e des « 60 engagements pour la France » du candidat Hollande. Un objectif réitéré par le chef de l'Etat le 20 septembre, dans son discours d'ouverture de la deuxième conférence environnementale pour la transition écologique.(cf l'article)
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