Une installation de méthanisation de déchets organiques pourrait voir le jour à Sennecey-le-Grand (71). Une permanence de l'enquête publique se tiendra mardi après-midi.

L'idée est venue à Hugues Dormeyer en 2008, lors d'un déplacement professionnel en Allemagne. Ce chef d'entreprise, président de la société de matériel industriel agroalimentaire Intamac, visite une installation de méthanisation. Il est séduit par le procédé écologique consistant à produire du gaz méthane à partir de déchets alimentaires ou agricoles.

Cette idée, l'habitant de Boyer-Limone la partage avec son voisin, Henri Benetollo. L'industriel et l'agriculteur - aujourd'hui installé dans la Creuse après 18 ans dans un Gaec de Boyer - sont sur la même longueur d'onde et se lancent dans le projet en 2009.

Plan de prévention des risques

Semé d'embûches, le parcours technique et administratif dure depuis plus de quatre ans. Avec un gros retard lié à un changement réglementaire : les limites de la zone de protection fixées par le Plan de prévention des risques autour du centre de stockage de Butagaz sont élargies. Du coup, l'implantation pour le site de méthanisation doit être déplacée de quelques centaines de mètres. Elle se situe à présent derrière l'élevage de volailles de Landry Clerc.

Le volumineux dossier technique est à présent bouclé. Mais le site retenu étant en zone agricole, le Plan local d'urbanisme doit être modifié. D'où l'enquête publique en cours.

Une deuxième enquête publique

Le parcours du combattant des deux associés est loin d'être terminé. Après la modification du Plu, il faudra déposer le permis de construire, tandis qu'une autre enquête publique, sur le projet lui-même cette fois-ci, sera lancée.

« Nous espérons pouvoir lancer le chantier en fin d'année », avancent Henri Benetollo et Hugues Dormeyer en croisant les doigts. Les travaux devant durer six mois, la production d'énergie pourrait commencer mi-2014.

Les deux associés possèdent chacun 40 % de la société MBVS (Méthanisation biogaz Val de Saône), les 20 % restant étant détenus par Bézy, une entreprise de constructions agricoles. Ils peuvent compter sur le soutien de la région Bourgogne, qui leur a promis une substantielle subvention, et sur celui du maire de la commune, Jean Bourdaillet. « C'est intéressant de voir ce que va donner ce projet privé, qui devra être économiquement viable. Si en plus, cela permet de régler une partie du problème des déchets, c'est une bonne chose », estime l'élu. (suite de l'article)