La production d'énergie mais aussi de fertilisants à partir de lisier, de fumier ou de tout autre résidu de culture, c'est-à-dire la méthanisation agricole, cherche sa voie en France.

Le gouvernement avait promis, lors de la conférence environnementale de septembre 2012, de donner un nouvel élan à ces initiatives. Stéphane Le Foll, ministre de l'agriculture, et Delphine Batho, ministre de l'écologie, ont présenté, vendredi 29 mars, le plan Energie méthanisation autonomie azote (EMAA). Ils reprennent le cap fixé lors du Grenelle de l'environnement : atteindre un parc installé de 1 000 unités de méthanisation agricole d'ici à 2020.

La nouveauté du plan EMAA est de vouloir combiner deux objectifs. Le premier est de valoriser l'azote organique issu des effluents d'élevage en excès dans certaines régions - comme dans le Grand Ouest où la densité des élevages porcins ou volaillers pose problème - et de réduire la dépendance de l'agriculture française à l'azote minéral dans d'autres zones.

Le second objectif est de développer "un modèle français de la méthanisation agricole pour [en] faire un complément de revenu pour les exploitations agricoles".(suite de l'article)