Le 17 septembre 2012, l'unité de méthanisation était mise en marche à Croisilles Un pari de 2,4 millions d'euro, subventionné à 24 %, pour avoir une ferme autonome d'un point de vue énergétique.

Aujourd'hui, 9 000 tonnes de déchets agroalimentaires, lisier, fumier, ensilage, déchets verts et tontes de pelouses alimentent l'unité afin de produire 250 kW/h. « La chaleur qui se dégage nous permet, par exemple, de sécher 45 tonnes de copeaux d'un seul coup, indique l'exploitant. De 45 %, on ramène à 20 % la teneur en eau des copeaux. On peut sécher 10 000 t par an avec plein d'avantages. La litière ou les engrais obtenus gardent leurs calories, ils sont donc de meilleure qualité en supprimant la plupart des problèmes pathogènes que l'on subit avec des litières ordinaires. »

Les vaches y gagnent en confort et le label bio apporte une garantie au futur consommateur. « Le bien-être des animaux est important. Une meilleure litière, un foin de qualité. Avec ce système, on conserve les protéines qui nous coûtent autrement de plus en plus cher. »

La chaleur dégagée permet aussi le séchage du bois. « If faut deux ans de séchage à l'air libre avant d'obtenir du bois de chauffage de qualité. On obtient ici le même résultat en cinq jours seulement. » L'eau qui circule dans les canalisations part à 85° et revient à 70° après circulation dans les installations, en circuit fermé. La ferme est entièrement chauffée par ce système, « une économie non négligeable aujourd'hui ! »