EDF n'a pas transmis à la Chine de savoir-faire qui permette aux spécialistes du nucléaire de ce pays de le devancer, a assuré, mardi 22 janvier, en Chine son PDG, Henri Proglio, devant quelques journalistes.
"En Chine, nous avons transféré la technologie nucléaire, ils ne l'avaient pas, et si un parc nucléaire existe en Chine, c'est quand même grâce à EDF", a-t-il déclaré en référence à trente années de coopération dans ce domaine avec Pékin.
M. Proglio s'est rendu mardi sur le chantier des deux réacteurs EPR en construction à Taishan (sud), en compagnie de la ministre française du commerce extérieur, Nicole Bricq, qui effectue une visite de deux jours en Chine. "Est-ce qu'on leur a donné les moyens de contrer EDF (...) ? La réponse est non", a affirmé le patron d'EDF, s'insurgeant contre "le buzz" fait autour de cette question et accusant la presse de l'avoir suscité.
"Si vous ne voulez pas vendre d'avions parce que vous avez peur que les gens imitent vos avions, vous n'en vendez pas", a-t-il ironisé, "si vous ne voulez pas vendre d'automobiles de peur qu'ils fabriquent des voitures, vous n'en vendez pas non plus".
L'Inspection générale des finances a été chargée d'examiner les relations entre la filière nucléaire françaises et ses partenaires étrangers, notamment chinois. Mais un accord nucléaire de 2012 entre les français EDF et Areva et le chinois CGNPC en vue du développement d'un nouveau réacteur a été validé par le gouvernement français.
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