Dans un arrêt du 12 novembre 2008, la Cour de Cassation casse une décision de la Cour d'appel de Douai qui avait condamné un député UMP, Mr Vanneste, pour injures homophobes et ce conformément à la loi du 30 décembre 2004.

La Cour de Cassation pour rendre une telle décision s'est appuyée sur le respect du principe fondamental de la liberté d'expression, tel qu'il est défini par l'article 10 de la convention européenne des droit de l'Homme.

Mais cet article ne saurait en aucune manière justifier une atteinte aussi intolérable à la dignité de la personne, quelle que soit son orientation sexuelle.

La Cour Européenne des Droits de l'Homme est saisie, et c'est bien.

Mais en attendant sa décision, on voit fleurir deçi delà des remarques validant l'analyse de la Cour de Cassation en faisant l'apologie de la liberté d'expression.

Il s'agit ici d'un choix fondamental de société.

Voulons-nous d'une société à l'américaine ou tout est permis, ou la haine peut fleurir librement dans les médias, qu'elle soit raciale, religieuse ou sexuelle?

Tel n'est pas le cas de notre société française qui s'est au contraire dotée d'un arsenal juridique pour punir les propos haineux ou injurieux.

Alors, la Cour de Cassation aurait-elle rendu la même décision si, au lieu de propos homophobes il s'était agit de négritude ou d'antisémitisme?

A l'évidence non, et c'est en cela que cette décision est grave et inacceptable.