Au-delà des débats passionnés, la réalité est inéluctable, l'augmentation des familles recomposées et ce que l'on appelle les nouvelles parentalités a pour conséquence de créer des situations familiales complexes qui, lors des séparations se cristallisent sur l'enfant, commun ou non.

Dans un nombre de cas en augmentation constante, une tierce personne sans rapport génétique ou légal avec l'enfant créé avec lui des liens affectifs forts qui doivent pouvoir se poursuivre en cas de séparation ou de décès.

Or la loi actuelle est très insuffisante puisque les droits des tiers, s'ils existent, sont très réduits. Ils ne peuvent intervenir en justice directement et doivent faire leur demande auprès du Ministère Public, qui le cas échéant lancera la procédure, elle même longue.

Ils se trouvent donc très défavorisés par rapports aux parents génétiques et même aux grands-parents, et au final c'est l'enfant qui souffrira de cette séparation forcée.

Or la proposition actuelle ne semble porter que sur les modalités de la demande conjointe de délégation d'autorité parentale. C'est certes nécessaire mais finalement ce n'est pas là que se posent les problèmes les plus douloureux au quotidien pour l'enfant.