C’est quoi le Burn Out ?

Le Burn-out est un syndrome d’épuisement professionnel.

Il se traduit en général par une grande fatigue, un désintérêt pour son activité professionnelle, des attitudes agressive.

Le Burn-out est souvent comparé à la dépression car il a une forte composante émotionnelle.

Ainsi, pour  Valérie Pezet-Langevin, expert à l’INRS, le Burn-out se définit selon trois dimensions : « la première dimension du burn-out se rapporte à des sentiments d’épuisement émotionnel : impression d’être vidé physiquement, émotionnellement, face aux exigences émotionnelles du travail. La deuxième facette du burn-out est le désinvestissement de la relation à l’autre ou le cynisme vis-à-vis de son travail, se traduisant par le retrait et l’indifférence. La troisième facette est la diminution du sentiment d’accomplissement personnel au travail : impression de ne pas être à la hauteur des exigences du poste, impression générale de gâchis, d’échec professionnel... »

Quelles sont les conséquences ?

Les conséquences sont multiples, selon l’importance des syndromes du Burn-out. Elles peuvent aller d’une simple baisse de la performance, accompagnée de troubles de l’humeur à des arrêts maladie de plusieurs mois.

Le collaborateur en Burn-out se sent souvent très fatigué, physiquement et mentalement. Parfois, le doute s’installe sur ses compétences professionnelles et sa capacité à atteindre ses objectifs.

Les chiffres ?

Certains journalistes parlent du « mal du siècle ». En effet, en France, plus de 3,2 millions de personnes seraient impactées par des syndromes de Burn-out.

Un sondage, réalisé par l’institut Great Place to Work® démontre qu’environ 10% des salariés ont été confrontés, directement ou indirectement, à une situation de Burn-out, et 20% se déclarent directement concernés par des syndromes de Burn-Out.

Quelles solutions pour les entreprises ?

Les entreprises peuvent mettre en place des actions de prévention, individuelles et collectives, en vue de prévenir les situations d’épuisement professionnel.

De nombreuses études démontrent que l’environnement de travail est très important dans l’apparition des situations d’épuisements professionnels.

Ainsi, une relation de travail très individualiste, une charge de travail trop importante, un manque d’autonomie dans les prises de décisions, des valeurs personnelles qui entrent en conflit avec les valeurs de l’entreprise, sont quelques un des facteurs favorisant l’émergence de cas de Burn-out.

Le manque de reconnaissance, et donc la Management, joue aussi un rôle fondamental dans la prévention des Burn-Out.

Que disent les textes ?

Le Burn-Out n’appartient pas à la liste des maladies reconnues comme maladies professionnelles.

Pour ce faire, le salarié, aidé de son avocat, doit prouver le lien entre le travail et les symptômes de Burn-Out et « justifier d'une incapacité permanente partielle de plus de 25 % ».

Le 26 mai 2015, l’Assemblée Nationale examine le projet de loi sur le dialogue social du ministre du travail, François Rebsamen, sur la possibilité de reconnaître le Burn-Out comme maladie professionnelle.

Néanmoins, l’employeur est tenu vis-à-vis de ses salariés d’une obligation de santé et de sécurité très étendu.

Le Burn-Out a des conséquences très graves, tant au niveau de la santé des personnes, que de la productivité de l’entreprise et des coûts financiers pour l’ensemble de la collectivité. Pour l’ensemble des ses raisons, tous les partenaires de la société (gouvernement, entreprises, CHSCT…) doivent se mobiliser pour ne pas créer des environnement de travail propices à son développement.