La société anonyme est une structure adaptée aux projets de grande envergure nécessitant des capitaux importants. Elle est généralement perçue par les investisseurs et les établissements bancaires comme un gage de sécurité. Elle peut procéder à une offre au public de titres financiers et à l’admission de ses actions aux négociations sur un marché réglementé, ce qui constitue un de ses principaux avantages. Toutefois cette structure manque de souplesse : elle doit comprendre au minimum deux actionnaires si la société n’est pas cotée et au moins sept actionnaires (personnes physiques ou morales) si la société est cotée. La nomination d’un ou plusieurs commissaires aux comptes est obligatoire et son fonctionnement est relativement lourd et coûteux (obligation de tenir des assemblées générales et de nommer un conseil d’administration (structure de gouvernance moniste) ou un directoire et un conseil de surveillance (structure de gouvernance dualiste), le conseil d'administration et le conseil de surveillance devant comprendre au moins trois membres).
A la différence de la société anonyme, la société par actions simplifiée ne peut pas procéder à une offre au public de titres financiers ni à l’admission de ses actions sur un marché réglementé. Elle se caractérise en revanche par une grande liberté statutaire et offre aux associés une souplesse de fonctionnement importante. Elle peut être constituée par une ou plusieurs personnes physiques ou morales (la loi ne prévoit pas de nombre d’associés minimum comme c’est le cas pour la société anonyme). S’agissant de la gouvernance, les dispositions législatives ne prévoient qu’une seule obligation : la nomination d’un président représentant la société vis-à-vis des tiers, les associés ayant par ailleurs toute latitude pour lui adjoindre un organe de direction collégial dont ils fixeront les attributions et/ou un directeur général.
En termes de fonctionnement, la société par actions simplifiée est une structure légère : les associés n’ont pas d’obligation de tenir des assemblées générales même si certaines décisions (approbation des comptes annuels et répartition des bénéfices, modifications du capital, fusion, scission, etc.) doivent être prises collectivement (par tous moyens). Quant à la nomination des commissaires aux comptes elle n’est obligatoire que si (i) la société contrôle ou est contrôlée par une ou plusieurs autres sociétés ou (ii) franchit deux des trois seuils suivants : 2.000.000€ de chiffre d’affaires hors taxe, 1.000.000€ de total de bilan, 20 salariés.
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