Ca y est le rapport a été déposé le 15 octobre 2008, "il propose la mise en place d'une unité de médiation au sein des juridictions ainsi que la création d'une Chambre de médiation au sein de chaque Cour d'appel. D'ailleurs, le rapport suggère l'instauration au sein de la Cour d'appel d'une commission pluridisciplinaire qui indiquerait une liste indicative des médiateurs, au même titre qu'il peut exister une liste indicative d'experts près de la Cour d'appel chargés notamment de s'occuper de la liquidation du régime matrimonial en cas de divorce..." La question est que pour le moment sur la composition pluridisciplinaire, les dés sont pipés avec l'ostracisme des travailleurs sociaux vis à vis des avocats alors que ces travailleurs sociaux sont omniprésents et majoritaires dans les jurys d'accréditation des médiateurs familiaux où pour certains, il y a eu ni plus ni moins que cooptation. Il y a donc peu d'avocats à qualification égale qui ont le diplôme ou ont même envie de le passer pour ce qu'il vaut. Certains ont persisté dans la démarche et d'autres non. Cela s'est un peu amélioré car les DRASS semblent exiger de la courtoisie puisqu'il y a eu des dérapages avec injures à la profession d'avocat et qu'elle demande aux avocats, acteurs de médiation de participer aux jurys mais pour ce faire, il faut qu'ils aient le diplôme alors que cette condition n'était pas requise pour les travailleurs sociaux initialement dont certains ont pu ensuite échouer aux validations. Autant dire aussi qu'au plan juridique, il n'y a quasi pas de contrôle de ces futurs médiateurs familiaux. Par ailleurs, avoir écarté les avocats de la médiation en tant qu'acteurs mais aussi partenaires de médiation les a faits légitimement se méfier de la médiation. A Lille, certains travailleurs sociaux ont eu l'audace de proposer aux juges aus Affaires familiaux leur réflexion pour une communication vers le monde judiciaire sans nous consulter. Ils nous avaient oubliés. C'en est carrément risible et démontre leur ouverture d'esprit. En outre, c'est parfois du grand n'importe quoi et nous avons des clients qui ont subi des pressions anormales pour rester envers et contre tout en médiation. Il semble que la plupart de ceux qui exercent n'ont pas d'assurance de responsabilité civile professionnelle. On peut donc s'inquiéter des prochaines listes de médiateurs car on ne pourra refuser des médiateurs qui ont le diplôme sur le papier de médiateur familial mais qui l'exercent sans grande déontologie. Ca se sait mais le dénoncer est un souci supplémentaire si on est acteur de médiation par ailleurs. Quand on voit par ailleurs que les magistrats font le jeu de la concurrence déloyale en les désignant parce qu'en apparence, ils sont moins chers mais qu'ils cumulent à la fois les subventions publiques importantes et l'aide juridictionnelle, il y a du souci à se faire sur la pluridisciplinarité souhaitée qui est impossible du fait de la concurrence déloyale institutionnalisée. A quand la solution québecoise qui consiste à rémunérer les vraies seules heures de médiation ? On peut rêver mais après tout avec le discours de madame Dati à notre convention nationale, nous sommes rassurés en tant qu'avocats, nous savons que nous allons pouvoir nous associer avec des chinois et aller à travailler à Québec ! Lire le communiqué du village de la justice