A l'occasion d'un séminaire international sur la médiation judiciaire qui s'est tenu ces jours ci, on peut relever qu'il a été souligné le rôle fondamental des avocats en tant qu'acteurs et/ou partenaires de médiation, ce dont ils ne semblent pas convaincus plus par méconnaissance que par rejet réel. Me Farid Ben Belkacem, avocat agrée près la Cour suprême et le Conseil d'Etat a appelé à une sensibilisation de ceux-ci . voir article intégral elmoudjahid.com ici Cela correspond à une lente avancée des modes alternatifs de résolution des conflits dont les derniers billets se faisaient l'écho au plan français qui auraient pu être étendu déjà au plan communautaire. Néanmoins, les remarques tenues à ce même séminaire relévées par le même journal ont un caractère inquiétant à moins qu'il ne s'agisse de méconnaissance sur le sujet ou de maladresse. Le ministre de la Justice, garde des Sceaux, M. Tayeb Belaïz a indiqué que la médiation prévue par le code de procédure civile et administrative "n'est pas étrangère à notre société, elle est puisée de son legs civilisationnel". voir l'article intégral ici Il convient de marteler à nouveau que le médiateur n'a aucun pouvoir décisionnel et que la médiation n'est pas du tout de la conciliation. Cette confusion des genres entrave l'alternative médiation et sur ce point, on ne peut que comprendre les confrères sur une certaine réticence la concernant. Mais précisément, il appartient aux avocats de veiller à ce que la médiation se déroule convenablement et sinon d'utiliser tous les outils pour y remédier dans l'intérêt de leurs clients. C'est vrai qu'il n'y a aucune garantie et que certains médiateurs osent se clamer compétents en débordant de leur unique mission: être et savoir être médiateur.