Au Québec, pour exercer la profession de médiateur il faut être agréé par l'un des ordres représentés dont celui du Barreau du Québec. Jusqu'ici, rien d'anormal et même, cela est une bonne chose que nous pouvons envier largement puisque nous souffrons en France d'un manque d'accréditation reconnu par la profession d'avocat représentée par le Conseil national des Barreaux. Le Barreau du Québec ou plutôt le CMAP vient de mettre au point un service de médiation franco-québecois. Le CMAP est le centre de médiation, émanation directe de la chambre de commerce de Paris même si quelques Barreaux d'ile de france y participent. Il a déjà mis en place d'autres services internationaux qui le laissent supposer. Ce service apparaît être opérationnel à compter du 1er janvier 2010. Une plus grande surprise est de lire que dans les conditions d'accréditation requises, il faut notamment: -Être membre en règle du Barreau du Québec; - Être médiateur accrédité en médiation civile et commerciale par le Barreau du Québec; - Détenir une assurance responsabilité professionnelle auprès du Fonds d'assurance responsabilité professionnelle du Barreau du Québec. Autant dire que cela limite l'exercice aux Québecois ou à un avocat français inscrit également au Barreau du Québec. Mais que fait le CNB (Conseil national des Barreaux en France)? Pourquoi si le service est dit franco québecois, ne peut on simplement être aussi avocat français ou inscrit à un Barreau français sous réserve de remplir bien évidemment les autres conditions moins discutables (sauf peut-être celle de parler couramment anglais pour le Québec !) On peut difficilement croire que le CMAP n'y a pas trouvé un intérêt direct qui serait déjà celui de former des médiateurs et d'avoir des champs d'action réservés. On rappellera que pour être médiateur du CMAP, il ne suffit pas de faire acte de candidature même avec diplôme, il faut payer une journée d'évaluation et d'accréditation assez coûteuse. Un livret a été émis ci-joint.