J'avais évoqué ici la nomination de Madame Sassier comme médiateur de l'éducation nationale ici . Le médiateur de la République lui donne la parole et elle s'exprime longuement sur la médiation à l'éducation nationale et dans l'enseignement supérieur mais également sur la médiation institutionnelle avec ses atouts et ses limites. C'est une tribune des plus intéressantes qui date de janvier 2010 dont je recommande la lecture. Voir là . Elle rappelle aussi que la médiation entretient un rapport respectueux avec le droit et que sa première fonction dans l'institution est de vérifier que la réponse est juridiquement exacte. Pour elle, c'est en quelque sorte un "contrôle qualité". Elle dit encore que "la médiation n'autorise pas l'oubli du droit" ! Elle rappelle que le médiateur n'est pas une voie d'appel. Sur la déontologie du médiateur, l'impartialité est pour elle " sa valeur cardinale" qu'elle voudrait voir reconnue tout en admettant une appartenance à l'institution de l'enseignement scolaire. Elle indique que la liberté, l'impartialité et la neutralité doivent être cultivées. Sur la neutralité, quelque soit la bonne volonté qui émane du médiateur institutionnel, il est à mon humble avis difficile voire impossible de rester neutre quand on appartient au corps dont on devient le médiateur et ce, dans tous les domaines, ne serait ce que parce qu'une carrière professionnelle au sein d'une institution formate et que le regard neutre sur l'institution en est nécessairement faussé. La question de la confiance qui vient de l'institution naturellement vis à vis d'un "collègue" devenu médiateur se fait nécessairement au détriment des usagers.