Mme Muriel Marland-Militello, députée, a interrogé Mme la garde des sceaux, ministre de la justice, sur le système d'octroi de subventions aux associations et fondations dans ses services. Elle voulait connaître le montant total versé en 2008, le nombre de bénéficiaires, les critères d'attribution ainsi que la démarche éventuelle d'évaluation des résultats des organismes ainsi subventionnés sur les crédits de son ministère (Question publiée au JO le : 02/06/2009 page : 5266 Réponse publiée au JO le : 11/08/2009 page : 7954) Je vous livre l'extrait de la réponse en matière de médiation familiale: <> Voir la réponse intégrale sur le blog de Madame Muriel Marland-Militello, députée ici 



 Mon commentaire: Cette question est très intéressante et méritait d'être à nouveau évoquée. La réponse reste toujours peu claire. J'avais relevé en commençant l'étude région par région des subventions publiques perçues par les associations de médiation familiale qui est la seule qui soit financée par des fonds publics. 
La Cour des comptes parlait d'opacité (cf.: ici ou là entre autres). Et en effet, le formulaire que doivent remplir les associations subventionnées me semblait plus déclaratif qu'évaluatif. La reconduction automatique des fonds distribués reste discutable quand on voit le peu de médiations réalisées par certaines d'entre elles ou d'autres qui comptabilisent une médiation familiale même réduite à une séance avortée. 
Il y a d'ailleurs peu d'actions au regard des fonds perçus qui sont extrêmement importants simplement parce que les associations concernées vivent à plus de 85 % de subventions publiques qui permettent d'entretenir une masse salariale qui n'est pas bien souvent affectée à 100% à la médiation. Ces associations ainsi que la fédération nationale des associations de médiation familiale (FENAMEF) s'interrogent depuis très récemment sur l'opportunité de penser à trouver des fonds propres, ce qui est tout de même une réflexion de base, mais beaucoup moins à entreprendre une vraie démarche globale "gratuite" et pluridisciplinaire en faveur de la seule médiation familiale. 
C'est un milieu assez fermé qui est peu accueillant vis à vis des médiateurs qui ne sont pas issus du champ social. Cette attitude s'est observée lors de la création du diplôme d'Etat de médiateur familial avec l'ostracisme ambiant qui a régné avant, pendant et après celle-ci visant à éliminer les concurrents provenant d'autres champs d'activité comme le juridique constitué pour l'essentiel des avocats (formés à la médiation). Cet ostracisme a été admis et conspué publiquement dans leurs tribunes par nécessité plus que par conviction profonde. 
Dans les faits, il n'y a pas de vrais changements d'attitude alors que leur financement est public et devrait servir la médiation familiale sans discriminations. La médiation familiale n'en ressort qu'appauvrie dans toutes les acceptions du terme. C'est un beau gâchis et il est vrai qu'il faudrait donc s'intéresser à son financement qui devrait servir directement les séances de médiation plutôt que d'alimenter directement les associations qui sollicitent ce financement public et l'obtiennent dans des conditions critiquables. 
 En tout cas, ce blog militant continue en faveur de la médiation sans toucher un centime pour ce faire !