Le bore-out, le quiet quitting et la récente mutation des rapports au travail soulèvent de nouvelles questions légales et organisationnelles pour les entreprises. Face à ces enjeux, employeurs et salariés cherchent des solutions conçues pour améliorer la qualité de vie au travail et l'équité entre les collaborateurs. Voyons ensemble ce qui se cache derrière ces termes et comment appréhender démarches juridiques et prévention psychologique.

 

Le Bore-out et le Quiet Quitting : définition et causes

Le Bore-out, également connu sous le nom de syndrome d'épuisement professionnel par l'ennui, est un trouble psychologique lié à un manque de stimulation intellectuelle et d'intérêt pour les tâches effectuées au sein d'un emploi. Les symptômes peuvent inclure l'anxiété, la dépression ou encore une perte d'estime de soi. Des experts affirment également que les salariés touchés par ce phénomène ont souvent recours aux avocat droit du travail rupture conventionnelle pour quitter leur poste discrètement et sans conflit avec leur employeur.

 

Le Quiet Quitting, quant à lui, correspond à un désengagement progressif et discret d'un salarié vis-à-vis de ses missions au sein de l'entreprise. Ce phénomène peut être en partie attribué au manque de reconnaissance, au sentiment d'injustice ou encore à une inadéquation entre l'emploi occupé et les aspirations de l'individu. D'après Christophe Nguyen, psychologue du travail et président du cabinet Empreinte Humaine, 70% des salariés seraient concernés par ce type de comportement.

 

Les conséquences pour les employeurs et les salariés

Pour l'entreprise, ces phénomènes peuvent engendrer une perte de productivité, un climat social dégradé ainsi qu'une détérioration de la réputation en tant qu'employeur. À court terme, elle risque une augmentation du taux d'absentéisme et de turnover, tandis qu'à long terme, cela peut compromettre son développement et sa compétitivité.

 

Côté salarié, le bore-out et le quiet quitting entraînent une souffrance psychologique qui peut se traduire par des troubles du sommeil, du stress chronique voire des épisodes dépressifs. Les personnes touchées peuvent également vivre une sensation d'échec professionnel, avec des impacts non négligeables sur leur vie personnelle et familiale.

 

Solutions : prévention et accompagnement juridique

Afin de lutter contre ces problématiques, plusieurs pistes sont à considérer :

 

  • La formation continue : offrir aux salariés des opportunités de montée en compétences leur permet de rester motivés et impliqués dans leur travail.
  • La reconnaissance : valoriser régulièrement les efforts et les réussites des collaborateurs est essentiel pour instaurer un climat de confiance et d'épanouissement professionnel.
  • L'écoute : mettre en place des dispositifs permettant aux salariés d'exprimer leurs besoins, leurs attentes et leurs préoccupations aide à détecter et traiter les sources de bore-out et de quiet quitting.
  • L'aménagement du temps et des espaces de travail : adapter les conditions de travail aux besoins des employés contribue à leur bien-être et à leur efficacité.

En parallèle de ces actions préventives, l'accompagnement juridique peut également être sollicité. Les professionnels du droit du travail, tels que les avocats spécialisés ou les syndicats, sont compétents pour aider les salariés à faire valoir leurs droits en matière de conditions de travail et à négocier éventuellement une rupture conventionnelle si nécessaire.

 

Perspectives d'avenir : vers un droit du travail orienté qualité de vie au travail

Face à ces défis, le droit du travail doit continuer d'évoluer pour prendre en compte les nouveaux besoins des salariés et des employeurs. La promotion d'une meilleure qualité de vie au travail apparaît donc comme une nécessité pour assurer la santé psychologique des individus et le maintien d'une performance économique durable pour les entreprises.

 

Ainsi, tout en étant vigilants quant à l'application des dispositions légales actuelles, il est essentiel pour les acteurs concernés (dirigeants d'entreprise, représentants du personnel, experts en ressources humaines…) de travailler ensemble et de réfléchir à de nouvelles pratiques cohérentes avec les aspirations et les réalités du monde professionnel d'aujourd'hui et de demain.